La rentrée de septembre ne convient pas à tous les étudiants, et certains peuvent se retrouver dans une filière qui ne correspond pas à leurs attentes ou aspirations. Pour ces étudiants, la rentrée décalée de mars est une opportunité idéale pour changer de voie sans perdre une année d’études. Ce processus permet de se réorienter rapidement et d’intégrer une nouvelle formation dès le début du second semestre.
Intégrer une rentrée décalée en fonction de la formation
Il existe plusieurs types de formations qui proposent des rentrées décalées, vous permettant de rebondir rapidement. Le choix entre une formation longue ou une formation courte dépend de vos objectifs académiques et professionnels.
Rejoindre une formation longue
Si vous cherchez à poursuivre vos études sur plusieurs années, les formations longues comme les licences et bachelors sont une excellente option. Plusieurs universités et écoles proposent des rentrées décalées au mois de mars, même si l’année a commencé en septembre. Cela vous permet de rattraper les cours avec un planning adapté tout en intégrant un cursus qui vous correspond mieux.
De plus, certaines formations comme les masters offrent également des rentrées décalées. Cela peut être une solution pour les étudiants qui se rendent compte, après quelques mois de cours, que leur master initial ne correspond pas à leurs attentes. Les grandes écoles de commerce et écoles d’ingénieurs sont particulièrement flexibles sur ce point, proposant des rentrées décalées en mars pour faciliter les réorientations.
Opter pour une formation courte
Si vous préférez une approche plus rapide et directe vers le marché de l’emploi, les formations courtes sont une excellente alternative. Des cursus comme le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) ou le BTS (Brevet de Technicien Supérieur) proposent également des rentrées décalées. Ces formations sont particulièrement attractives pour ceux qui souhaitent se professionnaliser rapidement et entrer dans le monde du travail après deux à trois ans d’études.
Les BUT sont très appréciés pour leur caractère professionnalisant et permettent une qualification intermédiaire après deux ans, aboutissant à l’obtention d’un DUT. Cela vous permet de vous réorienter en douceur, même après avoir commencé une autre formation universitaire.
Changer d’établissement en cours d’année
La réorientation en mars peut également passer par un changement d’établissement, selon votre situation actuelle. Cela peut varier en fonction du type d’institution que vous fréquentez et des accords existants entre établissements.
La rentrée décalée à l’université
Les universités sont souvent plus flexibles que d’autres établissements en matière de réorientation. Certaines universités permettent de changer de filière à la rentrée de mars, notamment pour les étudiants inscrits dans des filières très spécifiques comme le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) ou LAS (Licences avec Accès Santé). Par exemple, un étudiant en première année de santé peut basculer vers une licence de biologie si ses résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.
De même, certaines filières professionnalisantes comme les BTS peuvent encore avoir des places disponibles en mars, permettant ainsi une réorientation sans perdre une année complète.
La rentrée décalée en école spécialisée
Les écoles spécialisées comme les écoles de commerce, d’ingénieurs, de communication ou de design proposent régulièrement des rentrées décalées. Ces établissements sont conscients des difficultés que rencontrent les étudiants lors de leur choix de carrière et s’adaptent en conséquence.
Pour intégrer ces écoles, vous devrez constituer un dossier de candidature et parfois passer un entretien de motivation. Il est aussi possible que vous ayez besoin de suivre quelques mois supplémentaires de cours pour rattraper le retard par rapport aux étudiants ayant commencé en septembre.
Prendre le temps de la réflexion avant de se réorienter
Si vous n’êtes pas certain de la nouvelle voie à prendre, il est possible de prendre du temps pour réfléchir à vos objectifs et vos envies. Plusieurs options s’offrent à vous pour éviter de perdre du temps tout en construisant un projet cohérent.
Attendre la rentrée de septembre
Si la réorientation en mars vous semble trop précipitée, vous pouvez choisir de mettre fin à votre année en cours et attendre la prochaine rentrée de septembre. Cela vous permet de mûrir votre projet et d’être pleinement préparé pour commencer une nouvelle formation à l’automne.
Travailler dans un service civique
Une autre option est de s’engager dans un service civique. Ce dispositif vous permet de travailler dans divers secteurs comme la santé, l’environnement ou l’éducation, tout en acquérant une expérience professionnelle valorisante. Le service civique est également une excellente opportunité pour réfléchir à vos aspirations tout en développant des compétences qui vous seront utiles dans le futur.
Préparer un concours
Si vous envisagez d’intégrer une école d’ingénieurs, de commerce ou toute autre formation nécessitant un concours d’entrée, prendre quelques mois pour bien préparer ces épreuves peut être une bonne idée. Cela vous permet d’être pleinement concentré sur vos objectifs et d’aborder ces concours avec un maximum de préparation.
Voyager et acquérir de l’expérience
Enfin, prendre une année pour voyager peut également être une excellente manière de prendre du recul. Voyager vous permet non seulement de découvrir de nouvelles cultures, mais aussi d’acquérir une expérience personnelle et professionnelle précieuse. Que vous choisissiez de travailler à l’étranger ou de participer à un projet bénévole, cela enrichira à coup sûr votre CV et votre vision du monde.
Témoignages d’étudiants réorientés en mars
Plusieurs étudiants ont déjà fait le choix de la rentrée décalée et partagent leur expérience.
Fiona, 19 ans, auxiliaire de puériculture :
Après quelques mois en BTS diététique, je me suis rendu compte que ce n’était pas pour moi. J’ai donc décidé de me réorienter en auxiliaire de puériculture à l’IFSI. Le processus a été rapide, et je ne regrette pas du tout ce changement.
Carla, 18 ans, aide-soignante :
J’ai abandonné mes études de médecine pour devenir aide-soignante. C’est une formation beaucoup plus humaine, et je pense avoir fait le bon choix. Même si cela a été difficile de quitter la médecine, je suis aujourd’hui convaincue que c’était la bonne décision.