Bachelor audiovisuel

Qu’est-ce que le bachelor audiovisuel ?

Un parcours pluridisciplinaire où tu touches à tous les métiers de la chaîne : réalisation, image, son, montage, production, direction artistique, VFX et motion design. Tu apprends à tenir un cadre propre, à poser une lumière cohérente avec l’intention, à enregistrer un son exploitable, à raconter une histoire au montage, à étalonner pour donner une signature, et à diffuser sur la bonne plateforme avec les bons formats.

« un bon projet audiovisuel, c’est 50 % préparation, 40 % exécution, 10 % miracles — et beaucoup de rigueur à chaque étape. »

La pédagogie alterne cours techniques, exercices en studio, tournages encadrés, analyses d’œuvres, ateliers d’écriture et livraisons en conditions réelles. Les rendus se font sous forme de courts-métrages, capsules social media, documentaires courts, publicités et contenus de marque.

Objectifs et compétences visées

• écrire et préparer : pitch, synopsis, scénario, découpage, plan de tournage, repérages, feuilles de service.
• cadrer et éclairer : grammaire de l’image, focales, mouvements, éclairage trois points, ambiance et contraste.
• enregistrer le son : micro perche/lavalier, prise de son plateau, gestion des ambiances, bases du mix.
• monter et rythmer : dérush, continuité, raccords, musique, sound design, titrage.
• post-produire : étalonnage, VFX légers, motion design, exports adaptés aux plateformes.
• produire et gérer : budget, droits, contrats, autorisations, assurance, sécurité plateau.
• diffuser et promouvoir : DCP/masters web, EPK, stratégie de mise en ligne, métadonnées, sous-titres.

Programme de la formation

Le programme est progressif : bases artistiques et techniques la première année, spécialisation et responsabilités de plateau en deuxième, professionnalisation et projets longs en troisième.

Première année : fondamentaux image/son/montage

• histoire de l’audiovisuel et lecture d’images : mouvements, genres, courants, analyse de séquences.
• techniques de prise de vue : exposition, profondeur de champ, balance des blancs, composition.
• montage vidéo (Premiere Pro, Avid, Final Cut) : dérushage, cut, raccords, bases du mix.
• prise de son : perche, HF, enregistreur, niveaux, sauvegardes, nettoyage.
• écriture : pitch, synopsis, structure en trois actes, bible personnages, continuité dialoguée.
• introduction au droit : droit d’auteur, droit à l’image, musiques, contrats de cession.

Deuxième année : spécialisation et tournages encadrés

• réalisation et direction d’acteurs : intentions, répétitions, communication plateau.
• chef opérateur : schémas de lumière, gélatines, filtres, caméras cinéma, LUTs.
• post-production : étalonnage (DaVinci), VFX/motion (After Effects), graphisme d’habillage.
• production : devis, plan de financement, plan de travail, équipe, logistique, sécurité.
• documentaire : écriture sans scénario, tournage léger, éthique, narration par le réel.
• animation 2D/3D : bases Blender/Cinema4D, rigging simple, compositing.

Troisième année : professionnalisation et projet long

• projet de fin d’études : court, docu, clip, pub, série courte ; dossier complet + tournage + post-prod.
• communication et diffusion : dossier de presse, teaser, EPK, stratégies festivals et plateformes.
• stage longue durée en entreprise ou alternance selon l’établissement.
• rencontres pros : masterclasses, retours de tournage, analyse de workflows réels.

Ateliers et projets types

• plan-séquence : concevoir et exécuter un plan unique chorégraphié.
• docu 5 minutes : repérage, interview, montage rythmique, habillage.
• pub 30 secondes : concept, storyboard, tournage rapide, étalo punchy.
• motion explainer : script pédagogique, design, animation courte.
• capsules réseaux verticales : formats, sous-titres, hooks, A/B testing.

Matériel et logiciels incontournables

Pipeline de production : de l’idée à la diffusion

Conditions d’accès

• baccalauréat (général, techno ou pro) et véritable appétence pour l’image, le son, la narration.
• sélection sur dossier : relevés, CV, lettre expliquant ton projet et tes références.
• entretien : motivations, culture visuelle, capacité à travailler en équipe et à tenir des délais.
• portfolio conseillé : photos, courts formats, musiques originales, graphisme, tout ce qui montre ta patte.

Pré-requis utiles

• curiosité : films, séries, pubs, clips, documentaires, médias web.
• organisation : check-lists, planning, sauvegardes.
• aisance technique de base : exposition, son propre, gestion des fichiers.
• communication : feedback clair, brief, écoute active.

Stages, alternance et réseau

Le bachelor audiovisuel s’appuie sur des périodes en entreprise. Tu découvres la réalité des plateaux, des salles de montage et des bureaux de production : préparation de tournage, gestion de matériel, dérushage, assistanat montage, making-of, community management des sorties. L’alternance en dernière année accélère l’insertion et peut financer la scolarité.

Où faire son stage ?

• boîtes de production fiction/pub/docu.
• studios de post-prod, prestataires image/son.
• rédactions vidéo de médias et plateformes.
• agences social media et brand content.
• structures culturelles : festivals, institutions, théâtres.

Métiers et débouchés après le bachelor audiovisuel

Le secteur est large et évolutif. Les postes juniors combinent technique, créativité et sens de l’organisation. Avec de l’expérience, tu peux te spécialiser ou évoluer vers la coordination et la réalisation.

Métiers accessibles

• réalisateur / réalisatrice de formats courts (pub, clip, digital).
• monteur·se vidéo et assistant·e monteur.
• assistant·e de production et régie.
• ingénieur·e du son / perchman junior.
• chef opérateur image junior / 1er assistant caméra.
• spécialiste VFX / motion designer.
• créateur·rice de contenus pour les réseaux et les marques.

Cartographie métiers/compétences

Secteurs qui recrutent

• production cinéma/TV/pub et sociétés de service.
• studios de post-prod, VFX, animation, étalonnage.
• médias et plateformes de streaming, rédactions vidéo.
• agences digitales, social, événementiel.
• marques avec studios internes de contenu.
• institutionnel et culturel (collectivités, musées, festivals).

Journée type sur un tournage (format pub/clip)

Indicateurs clés et bonnes pratiques

Erreurs fréquentes à éviter

• négliger le son : un son sale ruine une belle image. Toujours monitorer au casque.
• oublier les sauvegardes : deux copies mini, vérifiées, et une hors plateau.
• multiplier les formats sans raison : standardiser pour éviter les surprises en post-prod.
• ignorer les droits : musique, logo, lieu privé, autorisations écrites.
• surcharger les VFX : privilégier une histoire claire à l’effet pour l’effet.

Mini-défis pour progresser

• séquence 1 minute sans coupe : raconter une action simple en plan-séquence.
• docu portrait 3 minutes : une personne, un lieu, une intention visuelle.
• montage “same footage, two moods” : deux versions opposées d’un même tournage.
• sound redesign : refaire tous les sons d’une scène silencieuse.
• vertical first : tourner et monter nativement pour mobile (9:16).

Admission, coûts et financement

L’admission se fait sur dossier, entretien et parfois tests (culture visuelle, écriture, technique). Le portfolio pèse : même simple, il montre ton regard. Les frais dépendent des écoles ; l’alternance peut financer tout ou partie de la scolarité. Pense aux bourses, aides régionales, et au budget matériel (disques durs, casque, accessoires de tournage).

Après le bachelor : poursuite d’études

• master ou mastère spécialisé : réalisation, image, production, post-prod, animation.
• écoles spécialisées en cinéma/animation/VFX pour affiner une expertise.
• certifications logicielles (montage, étalonnage, compositing) pour valider un niveau pro.