BTS Gestion forestière

A quoi sert le btsa gestion forestière ?

Ce diplôme te prépare à gérer un massif forestier de A à Z. Tu sauras établir un diagnostic d’un territoire, cartographier les peuplements, analyser les sols, définir des objectifs sylvicoles, planifier les interventions, chiffrer les coûts, organiser la sécurité et contrôler la qualité des travaux. Tu deviendras un interlocuteur solide pour les propriétaires forestiers, les entreprises de travaux, les collectivités et les acteurs de la filière bois.

Objectifs et compétences visées

• construire un plan simple de gestion (ou document équivalent) adapté au milieu et aux attentes des propriétaires ;
• réaliser des inventaires forestiers et des relevés de terrain fiables (placettes, transects, dendrométrie) ;
• concevoir une itinéraire sylvicole : choix d’essences, régénération, éclaircies, coupes, protection des sols ;
• préparer et piloter un chantier (débardage, abattage, débroussaillement, plantation) en respectant la sécurité et l’environnement ;
• mettre en œuvre les SIG et la cartographie pour analyser et communiquer ;
• valoriser le bois (qualités, débouchés, contrats, ventes) et suivre la traçabilité ;
• animer la relation avec les propriétaires, les riverains et les partenaires locaux.

Programme du btsa gestion forestière

Le programme combine sciences, techniques forestières, outils numériques et gestion. Tu alternes cours, TP, sorties terrain, projets et périodes en entreprise pour prendre de vrais réflexes de technicien.

Sciences de base

• biologie–écologie : écosystèmes, cycles, habitats, interactions faune–flore ;
• sols et station forestière : texture, structure, hydromorphie, potentiel de production ;
• mathématiques appliquées : statistiques, échantillonnage, volumes, indices ;
• technologie de l’information : bureautique, traitement de données, tableurs.

Techniques forestières

• dendrométrie : mesures de diamètre, hauteur, accroissements, cubage ;
• sylviculture : régénération naturelle ou artificielle, densités, éclaircies, tailles ;
• exploitation : organisation des coupes, abattage, débardage, cloisonnements ;
• protection : gestion du risque incendie, sanitaires, faune sauvage, érosion ;
• valorisation du bois : qualités, tri, normes, marchés, vente de bois.

Outils numériques et cartographie

• SIG et cartographie : acquisition GPS, calage, stylisation, analyses spatiales ;
• télédétection : orthophotos, modèles numériques, indices de végétation ;
• bases de données : structuration, mises à jour, export vers rapports et cartes ;
• communication visuelle : cartes d’aménagement, coupes, légendes, atlas.

Économie, droit, sécurité et communication

• économie–gestion : budgets, devis, appels d’offres, marchés du bois, logistique ;
• droit forestier et environnemental : statut du propriétaire, réglementations, zonages ;
• sécurité : EPI, protocoles en chantier forestier, prévention des risques ;
• communication : animation territoriale, réunion publique, médiation et écrits professionnels.

Projets tutorés et visites

• diagnostic d’un massif avec propositions sylvicoles ;
• plan de desserte et aménagement de cloisonnements de débardage ;
• visites d’exploitations, de scieries et d’entreprises de travaux ;
• simulation d’une vente de bois avec cahier des charges et suivi.

Grille horaire indicative

La formation totalise environ 1 740 heures d’enseignements en centre, complétées par 174 heures d’activités pluridisciplinaires. Voici une synthèse des volumes typiques sur l’ensemble du cycle.

Stages et alternance

Tu réalises entre 12 et 16 semaines de stage, avec une période centrale d’environ 8 semaines donnant lieu à un rapport détaillé. En entreprise, tu participes aux inventaires, à la préparation de chantiers, à la mise en place de plantations, à des suivis de régénération et à des ventes de bois. En alternance, tu vis le calendrier forestier grandeur nature : saisons, contraintes météo, planification et relation avec les équipes terrain.

Missions fréquentes en stage ou alternance

• réaliser des placettes et calculer les volumes ;
• préparer une coupede bois : balisage, cloisonnements, consignes sécurité ;
• concevoir une carte SIG pour présenter un plan d’actions ;
• rédiger une note de conseil à un propriétaire ;
• suivre une plantation et proposer des actions d’entretien.

Synthèse du diplôme

Ce que tu vas apprendre à faire

• diagnostiquer un peuplement et hiérarchiser les priorités ;
• planifier : calendrier des coupes, choix du matériel, estimation des coûts ;
• sécuriser un chantier : EPI, briefing, zones de danger, signalisation ;
• cartographier avec un SIG et produire des plans clairs ;
• vendre le bois au bon moment et au bon canal ;
• suivre la régénération et corriger si besoin.

Situations d’évaluation typiques

Semaine type pendant la formation

Admission et candidature

La candidature se fait via Parcoursup. Prépare un dossier propre : bulletins, projet de formation motivé, CV et, si tu en as, lettres de recommandation. Certains établissements peuvent proposer un entretien ou un test rapide pour évaluer tes bases scientifiques, ton appétence pour le terrain et ta motivation. Les bacs généraux avec spécialités scientifiques et les bacs STAV sont souvent bien adaptés, mais l’important reste la cohérence de ton projet.

Faire la différence sur parcoursup

• montre un lien avec la forêt : engagement nature, stage, chantiers bénévoles, photos et notes ;
• mets en avant tes qualités : rigueur, sécurité, esprit d’équipe, autonomie ;
• prouve ta curiosité pour les SIG ou la cartographie avec un mini-projet ;
• soigne l’orthographe et la clarté : un bon rapport fait la différence.

Après le btsa : métiers et secteurs

Insertion professionnelle

• technicien forestier : gestion de massif, plans, suivis, chantiers ;
• agent de développement : conseil aux propriétaires, animation locale ;
• conducteur de travaux : préparation, suivi et sécurité des opérations ;
• gestionnaire de desserte : pistes, ouvrages, accès et logistique ;
• technicien SIG orienté données forestières.

Secteurs qui recrutent

• coopératives et entreprises de travaux forestiers ;
• offices, syndicats, collectivités et parcs ;
• scieries, acheteurs de bois, bureaux d’études ;
• associations de biodiversité, structures naturalistes.

Poursuites d’études possibles

• certificat de spécialisation (CS) agricole pour approfondir une technique ;
• autre BTS agricole en un an pour élargir ton profil ;
• licences professionnelles : aménagement du territoire, espaces naturels, protection de l’environnement, filière bois ;
• écoles d’ingénieurs via admissions parallèles ou après ATS pour viser des postes de pilotage.

Outils et matériels que tu utiliseras

• rubans, dendromètres, relascopes, compas forestier ;
• GPS et tablettes de terrain ;
• logiciels SIG et outils de traitement de données ;
• EPI et équipements de sécurité adaptés aux chantiers.

Conseils pour réussir

• apprends à mesurer vite et bien : la précision fait gagner du temps ;
• documente tout : fiches terrain, cartes, photos datées ;
• entraîne-toi en SIG : c’est un vrai plus en stage et en emploi ;
• pense sécurité dès la préparation : brief, signalisation, EPI ;
• reste curieux : essences, ravageurs, marchés du bois, innovations.

Erreurs fréquentes à éviter

• confondre surface échantillonnée et surface réelle lors d’un inventaire ;
• oublier l’impact du sol et du relief sur les choix sylvicoles ;
• négliger la sécurité en bord de route ou près d’engins ;
• livrer une carte sans échelle ni légende ;
• annoncer un volume sans indiquer l’incertitude.

Mini-lexique utile

• placette : surface d’échantillonnage pour mesurer un peuplement ;
• station : combinaison sol–climat définissant le potentiel productif ;
• itinéraire sylvicole : séquence d’interventions de la régénération à la coupe ;
• cloisonnement : bande de passage dédiée aux engins ;
• desserte : ensemble des chemins et accès d’un massif ;
• vente sur pied : bois vendu avant abattage, à charge de l’acheteur.

Témoignage d’étudiant

« En BTSA Gestion forestière, j’ai appris à lire une parcelle comme une carte d’identité vivante. Entre les inventaires, la cartographie et la préparation des chantiers, on gagne vite en autonomie. Mon alternance m’a montré l’importance de la sécurité et des choix techniques. Le jour où j’ai organisé ma première vente de bois, j’ai compris l’utilité de tout ce qu’on voit en cours. »

Points à valoriser sur ton cv

• un projet mené de A à Z (diagnostic → carte → plan d’actions → bilan) ;
• maîtrise d’un SIG et exemples de cartes publiables ;
• organisation d’un chantier avec plan de prévention ;
• tableau de volumes et d’essences avec analyses ;
• communication avec des propriétaires et partenaires.

Checklist avant de candidater

• CV clair avec mots-clés gestion forestière, sylviculture, SIG ;
• projet motivé précis sur Parcoursup ;
• petit portfolio : cartes, photos d’inventaires, extrait de rapport ;
• références (tuteur, enseignant, maître d’apprentissage) ;
• disponibilités pour stage ou alternance.