Le concours Alkindi, organisé depuis 2015 par les associations Animath et France-ioi, a pour objectif de familiariser les jeunes de 4e, 3e et 2de avec la cryptographie. Cette science, essentielle dans notre quotidien, est utilisée pour sécuriser les transactions financières, protéger les communications téléphoniques et assurer la sécurité nationale. En soutenant ce concours, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) souhaite diffuser une culture du renseignement en France et inspirer les jeunes à s’intéresser à ce domaine.
Le concours Alkindi tire son nom d’Al-Kindi, un savant du IXe siècle qui a écrit le premier traité connu sur le cassage des codes secrets. Ce concours vise à éveiller les élèves à l’art des codes secrets et à susciter des vocations parmi les futurs chercheurs en sécurité, hackers, scientifiques et ingénieurs.
Depuis son lancement en 2016, le concours Alkindi est ouvert aux élèves de la quatrième à la seconde, qui participent en équipes. L’édition 2021 a réuni près de 50 000 jeunes provenant de 811 établissements, y compris ceux des académies françaises, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie et des établissements du réseau Aefe.
Les menaces cyber étant de plus en plus présentes, la cryptographie joue un rôle crucial dans notre vie quotidienne. Des organismes comme la DGSE, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) contribuent à ce projet. Ils aident à la conception des sujets du concours et sensibilisent les élèves aux opportunités de carrière dans ces domaines.
Patrick Pailloux, directeur technique de la DGSE, a exhorté les élèves à choisir les sciences, soulignant leur capacité à expliquer le monde et à créer des solutions concrètes. Éric Fleury, directeur du centre Inria Paris, a également mis en avant la diversité des métiers liés à la cybersécurité. Mélissa Rossi, cryptologue à l’Anssi, a rappelé les besoins croissants de spécialistes en cybersécurité et l’importance de la prévention et de la réaction face aux cyberattaques. Elle a conçu l’exercice final du concours 2021, réputé «incraquable», qui a défié les participants.
Les finalistes du concours ont été félicités par Bernard Émié, Directeur général de la sécurité extérieure, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Ils ont salué l’ingéniosité, le travail d’équipe et la ténacité des élèves, et les ont encouragés à s’engager dans des filières qui permettent de protéger nos données et de renforcer notre sécurité nationale.