50% des femmes en couple ont un « plan B » en cas de rupture

Une femme sur deux en couple garderait dans son entourage un « plan B » en cas de séparation. Cette statistique surprenante, issue d’études relayées notamment par le Daily Mail, interroge sur la manière dont les relations amoureuses sont vécues aujourd’hui, entre sécurité affective et peur de l’avenir.
femme plan b

Le concept du plan B expliqué

Dans le langage amoureux, le plan B désigne une personne de l’entourage avec qui une relation amoureuse pourrait potentiellement commencer si la relation actuelle venait à s’arrêter. Il ne s’agit pas forcément d’une liaison cachée ou d’une infidélité. La plupart du temps, il est question d’un ami proche, d’un ancien partenaire ou d’une connaissance avec qui des affinités existent déjà.

Selon l’étude réalisée par l’institut britannique One Poll auprès de 1000 femmes, près de la moitié reconnaissent avoir un tel « partenaire de secours ». Dans 20% des cas, elles sont persuadées que cette personne quitterait tout pour être avec elles.

Pourquoi tant de femmes en couple ont un plan B ?

La statistique de 50% des femmes en couple avec un plan B ne signifie pas forcément une volonté de tromper. Elle traduit plutôt un mécanisme psychologique de protection. Beaucoup de jeunes femmes expliquent qu’il s’agit d’assurer leurs arrières face à l’incertitude : rupture brutale, trahison, éloignement géographique…

« Les femmes savent que dans une relation, tout peut arriver. Elles sécurisent leur avenir sentimental avec une solution de secours », explique l’institut One Poll.

Dans une société où les couples se font et se défont plus rapidement qu’avant, ce réflexe peut sembler pragmatique. Il s’apparente parfois à une stratégie de survie émotionnelle.

Qui est ce fameux plan B ?

Le portrait dressé par l’enquête est assez clair. Le plan B serait souvent un homme que la femme connaît depuis plusieurs années — parfois jusqu’à sept ans. Cela peut être :

  • un ancien petit ami ou un ex-mari,
  • un collègue de travail,
  • un ami de longue date,
  • une rencontre régulière dans un cercle social (salle de sport, sorties étudiantes, associations).

La dimension affective est donc présente, même si elle n’est pas toujours exprimée. Certaines femmes avouent avoir des sentiments comparables pour leur plan B et pour leur partenaire officiel. Pour d’autres, il s’agit plutôt d’un lien amical avec une possible ouverture romantique.

Un phénomène générationnel ?

Les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet notent que cette tendance pourrait être plus marquée chez les jeunes générations. La multiplication des réseaux sociaux et des applications de rencontre permet de maintenir facilement des liens avec plusieurs personnes en parallèle. On reste en contact avec ses ex, on garde le numéro d’un ami séduisant, on échange sur Instagram avec un collègue…

Dans ce contexte, le plan B n’est plus forcément une démarche consciente, mais une possibilité qui existe en arrière-plan. Les jeunes adultes, souvent confrontés à une précarité affective et professionnelle, cultivent des alternatives, y compris dans leur vie amoureuse.

Et les hommes dans tout ça ?

L’étude portait sur les femmes, mais les spécialistes estiment que le phénomène n’est pas exclusif. De nombreux hommes reconnaissent aussi garder un contact sentimental « au cas où ». La différence réside peut-être dans la manière d’assumer cette sécurité affective. Là où les femmes l’expriment comme un filet de secours, certains hommes parlent plus volontiers de « flirt latent » ou d’« options ».

Les chercheurs en psychologie des relations rappellent d’ailleurs que l’écart entre les sexes en matière de fidélité tend à se réduire. Les comportements de protection et de stratégie amoureuse semblent converger avec le temps.

Quelles implications pour les couples ?

Découvrir que la moitié des femmes en couple ont un plan B peut être déstabilisant. Pourtant, cela ne veut pas dire que l’amour est moins sincère ou moins engagé. Le plan B n’est pas forcément un projet concret : il représente plutôt une sécurité mentale. Comme un « au cas où », il aide certaines personnes à se sentir moins vulnérables.

La question reste sensible : si le partenaire officiel apprend l’existence d’un plan B, cela peut générer de la jalousie et de l’insécurité. Mais certains couples préfèrent ignorer ce détail, considérant qu’il s’agit d’un mécanisme universel de protection affective.

Un miroir des relations modernes

Le fait que 50% des femmes en couple aient un plan B illustre une évolution des rapports amoureux à l’ère moderne. L’amour romantique existe toujours, mais il cohabite avec une logique plus réaliste : prévoir l’imprévu. Cette double posture reflète la tension entre désir d’engagement et peur de la perte.

Pour beaucoup de jeunes, cette donnée ne choque pas tant que ça. Après tout, dans une société connectée où les contacts se multiplient, l’idée qu’une alternative amoureuse existe quelque part devient presque normale. Reste à savoir si ce filet de sécurité protège vraiment… ou fragilise la relation principale.

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