La vie sexuelle des jeunes

Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne sont pas de plus en plus précoces en matière de sexualité. En moyenne, l’âge du premier rapport sexuel se situe autour de 18 ans, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Cette tendance est en recul par rapport aux générations précédentes, où l’initiation était souvent plus précoce. Parmi les raisons avancées, on retrouve la prise de conscience autour du consentement, une approche plus réfléchie des relations amoureuses et l’impact des restrictions sociales liées à la crise sanitaire.
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Un nombre de partenaires en hausse

Si les jeunes attendent un peu plus longtemps avant leur première expérience, ils ont en moyenne plus de partenaires sexuels que leurs aînés. Les hommes déclarent en moyenne 12 partenaires dans leur vie, tandis que les femmes en déclarent environ 8. Cette augmentation s’explique en partie par le recul du mariage et la diversité des modèles relationnels qui se multiplient. Les relations sans engagement, comme les « plans cul » ou les « sex friends », sont aujourd’hui plus assumées et normalisées.

Les pratiques sexuelles évoluent

Avec l’accès facilité à l’information et à des contenus sur la sexualité, les jeunes explorent une plus grande variété de pratiques. La masturbation, la fellation et le cunnilingus sont davantage pratiqués que dans les générations précédentes, et la parole se libère autour des expériences personnelles. Cependant, le sexe n’est pas une priorité pour tous : 59% des jeunes hommes et 87% des jeunes femmes ne voient pas l’absence de rapports sexuels comme un problème, ce qui démontre une approche plus décomplexée de la sexualité.

L’impact du digital sur la vie sexuelle

Les applications de rencontres et les réseaux sociaux jouent un rôle central dans la vie amoureuse et sexuelle des jeunes. Aujourd’hui, plus de 50% des 18-29 ans ont déjà rencontré un partenaire via une plateforme en ligne. Cette facilité d’accès aux rencontres favorise des interactions plus rapides, mais aussi une augmentation des pratiques comme le sexting. Toutefois, cette numérisation des relations entraîne aussi des expériences plus négatives, avec 33% des femmes et 24% des hommes déclarant avoir été victimes d’expériences préjudiciables en ligne.

Homosexualité et transidentité mieux acceptées

Les jeunes générations sont plus ouvertes sur les questions de diversité sexuelle et de genre. Près de 70% des jeunes femmes et 56% des jeunes hommes considèrent que l’homosexualité est une sexualité comme une autre. Pour la transidentité, les taux d’acceptation sont plus bas, mais progressent avec 41% des jeunes femmes et 31% des jeunes hommes qui la considèrent comme une identité légitime. Ces chiffres montrent une évolution des mentalités, même si des débats persistent.

Une sexualité en mutation, mais des repères persistants

Si la sexualité des jeunes se transforme avec les nouvelles pratiques et la digitalisation des relations, certains repères restent fondamentaux. Le couple reste un idéal fort, surtout à partir de la seconde moitié de la vingtaine, et la fidélité demeure une valeur présente dans la majorité des relations. Les jeunes définissent leur propre rapport à la sexualité, entre expérimentation et recherche d’un épanouissement personnel.

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