Mort de Jean Pormanove : Adin Ross et Drake annoncent financer ses obsèques

Jean Pormanove, figure du streaming français, est décédé en direct sur une plateforme en ligne. Face à l’émotion provoquée par ce drame, le streamer américain Adin Ross et le rappeur Drake ont annoncé qu’ils prendraient en charge les frais funéraires. Ce geste symbolique soulève des questions plus larges sur la responsabilité des plateformes et la culture du live extrême.
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Qui était Jean Pormanove ?

De son vrai nom Raphaël Graven, Jean Pormanove était connu pour ses streams marathons et ses défis extrêmes. Ancien militaire, il s’était reconverti dans le streaming, où il avait rassemblé une communauté de plusieurs centaines de milliers d’abonnés. Ses contenus oscillaient entre jeux vidéo, défis physiques et séquences parfois choquantes.

Jean Pormanove avait construit une réputation autour d’un style brut, sans filtre, qui séduisait une partie du public jeune en quête de sensations fortes et d’authenticité. Mais derrière cette image, il subissait aussi des humiliations régulières lors de lives organisés avec ses partenaires de streaming surnommés « Naruto » et « Safine ».

Un décès en direct qui choque

Le drame est survenu lors d’un live marathon diffusé sur Kick, une plateforme de streaming concurrente de Twitch. Pormanove, visiblement affaibli après plusieurs jours de diffusion non-stop, a perdu connaissance devant les caméras. Les images de ses derniers instants ont choqué la communauté, et la vidéo a circulé rapidement en ligne.

Les séquences montrent un homme épuisé, harcelé par ses compagnons de live, et incapable de réagir. Pour beaucoup, la frontière entre divertissement et mise en danger avait été franchie depuis longtemps. Ce décès a ravivé le débat sur les contenus à risque et la responsabilité des plateformes.

La réaction d’Adin Ross et de Drake

Adin Ross, l’un des streamers les plus suivis au monde, a exprimé son indignation face à la mort de Jean Pormanove. Sur X, il a écrit :

« C’est horrible et dégoûtant. Quiconque a participé à cela mérite de subir de graves conséquences. Je viens de parler avec Drake. Drake et moi allons prendre en charge les frais funéraires. Cela ne ramènera pas Jean à la vie, mais c’est le moins que nous puissions faire. »

Ce message a été largement relayé par les médias. Pour Adin Ross, ce geste est une façon de montrer sa solidarité avec la famille et de rappeler que la communauté du streaming peut aussi être unie dans les moments les plus sombres. Drake, de son côté, n’a pas encore commenté publiquement, mais son nom associé à cette initiative a donné à l’affaire une visibilité mondiale.

Un geste symbolique mais limité

Payer les funérailles d’un créateur disparu est un geste fort, mais il ne résout pas les questions profondes soulevées par ce drame. Les internautes s’interrogent : comment a-t-on pu laisser une telle situation durer aussi longtemps ? Pourquoi la plateforme n’a-t-elle pas agi plus tôt face aux scènes de violence répétées ?

Pour beaucoup d’observateurs, l’affaire Pormanove met en lumière le manque de régulation et la recherche effrénée de visibilité dans le monde du streaming. Des vidéos choquantes génèrent de l’audience, et donc des revenus. C’est ce cercle vicieux qui semble avoir conduit à l’extrême.

Face à l’émotion suscitée par la mort de Jean Pormanove, plusieurs responsables politiques se sont exprimés. La ministre déléguée au Numérique a déclaré que « la responsabilité des plateformes n’est pas une option : c’est la loi ». Elle a saisi l’Arcom et signalé le cas à Pharos, la plateforme officielle de signalement des contenus illicites.

Une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les causes exactes du décès et les responsabilités éventuelles. Les proches collaborateurs de Pormanove, notamment « Naruto » et « Safine », sont particulièrement scrutés pour leurs comportements en direct, parfois assimilés à de véritables violences.

La culture du live extrême

Le cas de Jean Pormanove illustre une tendance croissante dans l’univers du streaming : la recherche de contenus toujours plus extrêmes. Privation de sommeil, défis dangereux, humiliation en direct… certains créateurs repoussent constamment les limites pour attirer des vues et générer des dons.

Pour le public jeune, ce type de contenus peut sembler divertissant, mais il existe un vrai danger : banaliser la souffrance, transformer la douleur en spectacle et ignorer les signaux d’alerte. L’affaire Pormanove invite à réfléchir à ce que l’on regarde, à ce que l’on soutient et à la manière dont les plateformes encouragent certaines pratiques.

Adin Ross, une figure controversée

Si son geste envers la famille de Jean Pormanove est salué, Adin Ross est lui-même une personnalité polémique. Connu pour ses provocations, il a déjà été banni de Twitch avant de rejoindre Kick. Il attire des millions de spectateurs, mais aussi de nombreuses critiques, notamment pour avoir invité sur ses lives des figures sulfureuses.

Cette contradiction interroge : un créateur qui participe à l’escalade des contenus extrêmes peut-il se poser en figure morale lors d’un drame ? Certains y voient une tentative de redorer son image, tandis que d’autres estiment que son soutien reste malgré tout précieux pour la famille Pormanove.

Drake et le monde du streaming

Le rappeur Drake est depuis plusieurs années associé à l’univers du streaming et du gaming. Sa présence sur Kick n’est pas anodine : il est lié au site de casino en ligne Stake, qui a contribué au financement de la plateforme. En participant à des streams avec Adin Ross, il incarne ce mélange de musique, de jeu et de spectacle en ligne.

Son implication dans les funérailles de Jean Pormanove n’est pas seulement un geste de solidarité. Elle montre aussi à quel point l’affaire dépasse le cadre français pour toucher un public international. Quand un artiste mondialement connu s’associe à un streamer pour réagir à un drame, le message prend une dimension planétaire.

Un tournant pour le streaming ?

Le décès de Jean Pormanove pourrait marquer un tournant. Entre la pression du public, les réactions politiques et la médiatisation internationale, les plateformes sont poussées à réagir. Si Kick et ses concurrents ne modifient pas leurs pratiques, de nouveaux drames pourraient survenir.

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