On retrouve le plus souvent les storyboard dans le milieu artistique : animation 3D, cinéma, jeux vidéo. Mais c’est aussi un élément clé des graphistes qui l’utilisent parfois comme maquette lors de projets complexes. Le storyboard est un élément clé qui va servir le scénario et la réalisation visuelle du projet en question. Le storyboard peut autant être très élaboré avec de nombreux détails qu’au stade de brouillon, tout dépend de sa finalité, du projet et de son commanditaire.
Qu’est ce qu’un storyboard ?
Un storyboard occupe une place importante dans les métiers de la création, et pourrait se résumer simplement comme la traduction visuelle de la forme écrite du scénario. On y trouve donc les intentions de réalisation, comme par exemple les décors, les personnages, leurs costumes, etc. Il peut être plus ou moins abouti en fonction des directions données au projet, et du produit final. Par exemple, s’il s’agit d’un film ou d’un jeu vidéo à gros budget, le storyboard sera sûrement élaboré et détaillé. Au contraire, pour des petits projets, il se peut qu’il soit exploité uniquement pour les scènes les plus complexes ou nécessitant le plus de mise en scène.
A quoi sert un storyboard ?
Le storyboard, avec son aspect ludique de bande-dessinée, sert à décrire les plans d’un projet vidéo, le plus souvent un film ou un jeu vidéo. Il permet donc d’aborder le projet sous un angle visuel, et avoir un premier aperçu du potentiel rendu futur. C’est aussi un excellent moyen d’échanges, car à partir de cette base, les équipes peuvent réajuster des scènes qui étaient écrites, ou que d’autres avaient imaginées autrement. Le storyboard est donc un outil de travail primordial dans la réalisation d’un produit vidéo, animé ou non.
La liberté de création donnée lors de la création du storyboard varie d’un projet à l’autre et dépend des besoins. En effet, il peut autant détailler un film scène par scène ou en esquisser seulement les grandes lignes, il peut indiquer les mouvements de caméra et les émotions des personnages, ou alors faire apparaître des petites croix en guise de personnages. Un storyboard permet d’accélérer la réalisation du film et de s’assurer de comment seront tournés les plans dessinés.
Le storyboard occupe donc une place importante dans la phase de pré-production. En effet, en tant que base de travail, il permet de définir, et d’acter, le cadre, les mouvements, de matérialiser les éléments déterminants d’une scène, etc. Il faut aussi garder à l’esprit qu’étant un outil de travail et non une œuvre d’art, il peut être annoté, commenté, raturé pour le faire évoluer.
Comment créer un storyboard ?
Pour créer un storyboard, l’on peut passer par 5 étapes clés :
1) Avant de se lancer dans la création du storyboard, il faut avant tout écrire l’idée initiale, notamment afin de définir le message et donner les premières intentions à véhiculer. On y rédige, le plus souvent, un résumé de l’histoire, des lieux, des personnages, etc. Cette première étape fondamentale constitue la base du scénario et pourra s’enrichir tout au long du projet.
2) Avant de se mettre à dessiner, il faut établir le chemin de fer, qui consiste à découper les pages. On y trace des grilles, sur chaque feuille, de 6 ou 8 cases par pages. Cela permet d’avoir un produit cohérent et lisible. Il faut aussi penser à inclure un espace dédié aux textes, commentaires ou autres détails spécifiques.
3) Lors de cette troisième étape, la création pure peut commencer. Si chacun suit ses propres règles, vous pouvez aussi adopter une méthode simple. Elle consiste à, dans un premier temps, intégrer dans chaque case les mots-clés constitutifs de la séquence en question. Ensuite, vous pouvez dessiner le contenu de la vignette, en ayant toujours à l’esprit les vignettes qui suivent, pour garder une cohérence et s’assurer que l’ensemble des vignettes soient, une fois terminées, compréhensibles mises bout à bout.
4) Ensuite, prenez de la distance. Affichez le storyboard sur un mur ou bien à plat sur un bureau, et regardez-le avec un regard nouveau. Cela vous permettra d’avoir une vision globale de l’ensemble de la séquence. C’est le moment de faire des ajustements, gommer, ajouter, supprimer.
5) Une fois que vous êtes certain que l’enchaînement des plans et de leur contenu est bon, attaquez-vous à tout ce qui est lié à l’environnement : décors, objets, personnages, etc. Vous pouvez aussi compléter les plans de détails écrits qui précisent l’action (intention du personnage, lieu, mouvement).