200 héros au casting, de Pixar à la Galaxie lointaine
C’est une petite révolution pour les créateurs de contenu et les fans de pop culture. Jusqu’ici, utiliser l’image de Spider-Man ou d’Elsa dans une vidéo générée par une intelligence artificielle vous exposait à des problèmes de copyright (ou à des résultats un peu douteux). Avec cet accord, Disney ouvre officiellement les vannes de son coffre-fort.
Concrètement, la plateforme de vidéo générative Sora et le générateur d’images de ChatGPT auront accès à une bibliothèque officielle de plus de 200 personnages. La liste fait rêver :
- Les classiques de l’animation : Mickey, Minnie, le Roi Lion…
- Les super-héros Marvel : Iron Man, Captain America, Black Panther…
- Les légendes de Star Wars : Dark Vador, Luke Skywalker, Han Solo…
- Les stars de Pixar : Buzz l’Éclair, les héros de Vice-Versa…
L’objectif affiché par Bob Iger, le patron de Disney, est de permettre aux fans de créer des histoires « plus riches et plus personnelles ». Imaginez Stitch faire du surf avec Cendrillon ou un duel au sabre laser dans l’univers de Toy Story. C’est désormais possible, et surtout, c’est validé par la maison mère.
Des règles strictes : pas de Deepfake d’acteurs
Attention tout de même, Disney ne donne pas les clés de la maison sans poser de limites. Si l’accord semble permissif, il intègre des garde-fous éthiques très précis. Le communiqué est clair : il ne s’agit que de personnages animés, de créatures ou de personnages masqués.
En clair, vous ne pourrez pas utiliser l’IA pour faire dire n’importe quoi à Robert Downey Jr. ou à Harrison Ford. L’accord exclut formellement les visages et les voix des acteurs réels pour protéger leur image. C’est un point crucial alors que Hollywood sort à peine d’une grève historique où la crainte du « remplacement par l’IA » était centrale.
Si tu ne peux pas les battre, achète-les

Ce partenariat marque un changement de stratégie radical pour Disney. Il y a encore quelques mois, le géant du divertissement était sur le sentier de la guerre, poursuivant des IA comme Midjourney pour violation de droits d’auteur. Mais depuis le lancement de Sora fin septembre, la réalité a rattrapé la fiction : la plateforme était déjà inondée de contenus « façon Pixar » non autorisés.
Plutôt que de courir après chaque internaute avec des avocats, Disney a choisi l’approche pragmatique (et financière). En investissant un milliard de dollars dans OpenAI, l’entreprise de Burbank s’offre :
- Une participation au capital du créateur de ChatGPT.
- Des produits financiers (warrants) pour acquérir plus d’actions à l’avenir.
- Un contrôle sur la manière dont ses marques sont utilisées par l’algorithme.
Cet accord montre que les entreprises d’IA et les éditeurs de contenu peuvent travailler ensemble de manière responsable pour promouvoir l’innovation.
C’est ce qu’a déclaré Sam Altman, le patron d’OpenAI, qui réalise ici un coup de maître en légitimant sa technologie auprès du plus gros acteur mondial du divertissement.
L’IA s’invite aussi en coulisses
L’accord ne concerne pas que nous, les utilisateurs. Disney va devenir un « client majeur » d’OpenAI en interne. Les employés du groupe auront accès à ChatGPT et aux modèles d’IA pour développer de nouveaux outils et « créer de nouveaux produits ».
Certaines rumeurs, relayées par la presse spécialisée, laissent même entendre que les meilleures créations de fans réalisées via Sora pourraient un jour se retrouver sur Disney+. Une manière pour la firme aux grandes oreilles de transformer l’UGC (contenu généré par les utilisateurs) en une nouvelle forme de divertissement streaming.








