L’appareil, qui transportait 181 personnes, a percuté un mur en bout de piste avant de prendre feu. Les premières images montrent l’avion glissant sans que son train d’atterrissage ne soit déployé, avant de s’embraser. Selon les secours, seuls deux membres d’équipage ont survécu, gravement blessés, et ont été évacués vers un hôpital. Le bilan provisoire fait état d’au moins 120 morts, un chiffre qui pourrait encore s’alourdir.
Le chef des pompiers de Muan, Lee Jung-hyun, a déclaré :
« Seul l’arrière de l’appareil est encore reconnaissable. Il est presque impossible d’identifier le reste de l’avion. »
Les opérations de secours se concentrent sur la recherche des victimes qui auraient pu être éjectées lors de l’impact.
Les circonstances de l’accident
Parmi les hypothèses avancées, une collision avec des oiseaux est considérée comme une cause probable. L’agence Yonhap rapporte que des avertissements concernant des oiseaux avaient été émis peu avant l’atterrissage, et qu’un passager aurait mentionné qu’un oiseau était coincé dans une aile de l’avion. Cette situation aurait pu endommager le train d’atterrissage, empêchant son déploiement. Les conditions météorologiques difficiles sont également examinées comme facteur aggravant.
Le Boeing 737-800, immatriculé HL8088, appartenait à Jeju Air depuis 2017, après avoir volé sous les couleurs de Ryanair. Il s’agissait d’un appareil âgé de 15 ans, régulièrement utilisé pour des vols moyen-courriers. Jeju Air, l’une des principales compagnies low-cost sud-coréennes, n’avait jusque-là jamais connu d’accident aussi grave. La société a présenté ses excuses et promis une coopération totale avec les enquêteurs.
Les autorités sud-coréennes, en collaboration avec des experts américains, s’attèlent à récupérer les boîtes noires de l’appareil. Ces enregistreurs sont cruciaux pour comprendre pourquoi le train d’atterrissage était toujours rétracté au moment de l’impact. Les enquêteurs cherchent également à déterminer si la collision aviaire a eu lieu lors du décollage à Bangkok ou pendant l’approche finale à Muan.
Le président sud-coréen par intérim, Choi Sung-mok, s’est rendu sur les lieux de l’accident. Il a affirmé que toutes les ressources disponibles seraient mobilisées pour gérer cette catastrophe. En Thaïlande, la Première ministre, Paetongtarn Shinawatra, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes.
Tous les vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport de Muan ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre. Cette mesure vise à faciliter les opérations de secours et l’enquête. Les autorités locales travaillent également à la prise en charge des familles endeuillées, dont certaines se sont déjà rassemblées à l’aéroport.
Historique des catastrophes aériennes en Corée du Sud
Cet accident est le plus grave impliquant une compagnie aérienne sud-coréenne depuis 1997, lorsque le crash d’un avion de Korean Air à Guam avait fait plus de 200 morts. À l’échelle nationale, il s’agit du pire accident depuis celui d’Air China en 2002, qui avait coûté la vie à 129 personnes. La sécurité aérienne en Corée du Sud est généralement jugée élevée, mais cette tragédie met en lumière les risques toujours présents dans l’aviation.