Le ministère de la Santé surveille de près la flambée de HMPV en Chine

Découvert en 2001, le virus Human Metapneumovirus (HMPV) fait partie de la famille des Pneumoviridae, comme le virus respiratoire syncytial (RSV). Présent chez l’humain depuis plus de 60 ans, il est responsable d’infections respiratoires affectant toutes les tranches d’âge, mais il touche particulièrement les jeunes enfants, les personnes âgées et celles ayant un système immunitaire affaibli.
chine hmpv

Les symptômes les plus fréquents incluent la toux, la fièvre, la congestion nasale et des difficultés respiratoires. Bien que souvent bénin, il peut provoquer des complications comme la pneumonie ou la bronchiolite chez les personnes vulnérables. La transmission se fait par des gouttelettes respiratoires ou des contacts avec des surfaces contaminées. Le délai d’incubation est généralement de trois à cinq jours.

Pourquoi cette recrudescence en Chine ?

Depuis décembre 2024, la Chine connaît une augmentation significative des infections respiratoires, incluant le HMPV, la grippe saisonnière et d’autres pathogènes comme Mycoplasma pneumoniae. Les jeunes enfants et les adultes âgés de 40 à 80 ans semblent être les plus touchés. Certaines publications sur les réseaux sociaux rapportent des hôpitaux surchargés, en particulier dans les provinces du nord, mais les autorités chinoises n’ont pas confirmé d’épidémie majeure.

La saison hivernale, propice aux infections respiratoires, pourrait expliquer cette hausse. Les infections respiratoires atteignent généralement leur pic en hiver, notamment dans l’hémisphère nord, lorsque les conditions climatiques favorisent la transmission des virus.

Quels sont les risques associés au HMPV ?

Le HMPV provoque principalement des symptômes similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe. Cependant, chez les personnes à risque, il peut évoluer vers des complications graves comme :

  • Bronchiolite ou pneumonie, surtout chez les jeunes enfants.
  • Exacerbation des maladies respiratoires préexistantes, comme l’asthme ou la BPCO.
  • Hospitalisations possibles pour les personnes âgées ou immunodéprimées.

Bien qu’il n’existe pas de traitement antiviral spécifique ni de vaccin contre le HMPV, les mesures de prévention jouent un rôle clé pour limiter sa propagation.

Les experts recommandent des mesures simples mais efficaces pour réduire les risques d’infection :

  • Se laver fréquemment les mains avec du savon.
  • Éviter de toucher son visage, en particulier les yeux, le nez et la bouche, avec des mains non lavées.
  • Porter un masque dans les espaces publics bondés ou en cas de symptômes respiratoires.
  • Maintenir une distance avec les personnes infectées.
  • Utiliser des mouchoirs jetables pour tousser ou éternuer, et les jeter immédiatement.
  • Renforcer son système immunitaire par une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie.

Quelle est la situation en Inde ?

Les autorités sanitaires indiennes, notamment la Direction générale des services de santé (DGHS), surveillent de près la situation. D’après le Dr Atul Goel, aucun signe d’augmentation notable des infections respiratoires n’a été observé en décembre 2024 en Inde. Il a toutefois rappelé l’importance des précautions générales pour prévenir les maladies respiratoires en hiver.

Les hôpitaux indiens sont habituellement bien préparés pour faire face à une hausse saisonnière des infections respiratoires. Des lits et des fournitures médicales sont disponibles pour répondre à d’éventuelles flambées.

Le HMPV n’est pas un virus nouveau, mais sa recrudescence, combinée à d’autres agents pathogènes, rappelle l’importance de la vigilance en matière de santé publique. Les autorités mondiales, y compris l’Organisation mondiale de la santé (OMS), insistent sur la nécessité de partager les données et de renforcer la coopération internationale pour mieux comprendre les épidémies et s’y préparer.

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