Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a souligné l’importance de garantir un usage responsable de l’IA dans l’éducation. Elle a appelé les États membres à investir dans la formation des enseignants et des élèves afin que cette technologie devienne un outil d’émancipation et non une source d’inégalités. Selon elle, l’IA doit être utilisée pour complémenter l’apprentissage humain, en mettant l’accent sur l’autonomie et le bien-être des élèves.
« L’IA offre des opportunités majeures pour l’éducation à condition que son déploiement soit guidé par des principes éthiques clairs. Elle doit s’additionner aux dimensions humaines et sociales de l’apprentissage, et non les remplacer. » – Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Une adoption croissante, mais des réglementations insuffisantes
L’intelligence artificielle s’impose progressivement dans les écoles et universités du monde entier. Dans les pays à revenu élevé, plus de 66 % des élèves du secondaire utilisent déjà des outils d’IA générative pour leurs travaux scolaires, et les enseignants l’intègrent dans la préparation des cours et l’évaluation des productions. Pourtant, seuls 10 % des établissements disposent de politiques officielles encadrant son utilisation.
En parallèle, plusieurs États ont adopté des mesures restrictives. Selon l’UNESCO, 40 % des pays imposent désormais une interdiction des téléphones portables en classe, contre 24 % en 2023. Cette augmentation traduit des préoccupations croissantes face aux impacts des technologies sur l’apprentissage.
Depuis 2021, l’UNESCO joue un rôle central dans l’encadrement de l’usage de l’IA. Elle a élaboré le premier cadre normatif mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle, adopté par ses États membres. En 2023, elle a également publié les Orientations pour l’intelligence artificielle générative dans l’éducation, suivies de référentiels de compétences en 2024 pour les enseignants et les élèves.
Ces recommandations visent notamment à :
- Fixer une limite d’âge de 13 ans pour l’utilisation de l’IA en classe.
- Promouvoir une utilisation éthique et responsable des outils numériques.
- Garantir que les ressources allouées à l’IA ne détournent pas les financements essentiels à l’éducation de base.
L’UNESCO insiste sur le fait que, malgré les avancées technologiques, des millions d’enfants dans le monde n’ont toujours pas accès à une éducation de qualité. Aujourd’hui, 25 % des écoles primaires ne disposent pas d’électricité et 60 % ne sont pas connectées à Internet.
Une journée de mobilisation et de réflexion mondiale
Pour célébrer cette édition 2025, plusieurs événements sont prévus, dont des conférences à Paris et New York, ainsi qu’un webinaire intitulé « L’apprentissage tout au long de la vie à l’ère de l’IA ». Ces discussions ambitionnent de placer l’éducation et la technologie au centre des priorités internationales.
Malgré des progrès notables, 258 millions d’enfants et de jeunes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’éducation, selon l’UNESCO. Les principales barrières restent les suivantes :
- La pauvreté, qui limite l’accès aux infrastructures scolaires.
- Les conflits, qui détruisent les systèmes éducatifs.
- Les discriminations, notamment envers les filles.
Ces défis soulignent l’urgence d’investir davantage dans des solutions inclusives pour garantir à chaque enfant l’accès à une éducation de qualité.
L’éducation comme moteur de la paix et du développement durable
L’éducation ne se limite pas à la transmission des connaissances. Elle joue un rôle central dans la construction de sociétés résilientes, inclusives et pacifiques. Les valeurs d’égalité, de tolérance et de respect des droits humains, transmises à l’école, permettent aux jeunes de devenir des acteurs du changement.
Parmi les priorités actuelles figurent :
- La sensibilisation aux enjeux climatiques et sociaux.
- La promotion de l’égalité des genres dans l’accès à l’éducation.
- L’encouragement du dialogue interculturel.
Plusieurs organisations internationales et pays collaborent pour améliorer l’accès à l’éducation dans les régions les plus défavorisées. Voici quelques initiatives notables :
- Écoles pour tous : construction d’écoles dans les zones rurales.
- Formation des enseignants : renforcement des compétences pédagogiques.
- Programmes d’alphabétisation : initiatives ciblées pour les populations marginalisées.
Tableau des initiatives éducatives par région :
Région | Initiative clé | Impact estimé |
---|---|---|
Afrique | Construction de 200 écoles | Éducation pour 500 000 enfants |
Asie | Alphabétisation féminine | 300 000 filles formées |
Europe | Intégration des réfugiés | Formation pour 50 000 jeunes réfugiés |
Amérique latine | Soutien scolaire urbain | Réduction du taux d’abandon de 20 % |
La transformation de l’éducation est un impératif pour répondre aux défis du XXIe siècle. Cela implique d’innover dans les méthodes d’enseignement, de renforcer l’accès pour les populations marginalisées et de développer des compétences adaptées aux enjeux contemporains.
En investissant dans des infrastructures modernes, des enseignants qualifiés et des technologies responsables, nous pouvons construire un avenir où chaque individu, indépendamment de son origine ou de sa situation économique, aura la possibilité de réaliser pleinement son potentiel.
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