Vendredi soir, Elias sortait de son entraînement de football au stade Jules-Noël, situé dans le XIVe arrondissement de Paris, lorsqu’il a été pris pour cible par deux adolescents. Peu avant 20h, alors qu’il marchait rue Maurice-d’Ocagne en compagnie d’un camarade, les deux suspects l’ont abordé dans l’intention de lui voler son téléphone.
Face à la résistance d’Elias, l’un des agresseurs a sorti un couteau et l’a poignardé au niveau de la clavicule droite. Gravement blessé, Elias s’est effondré au sol, tandis que les assaillants prenaient la fuite sans réussir à s’emparer du téléphone.
Transporté d’urgence à l’hôpital Necker par les secours, Elias souffrait d’une hémorragie interne causée par une blessure profonde. Malgré les efforts des soignants, son état s’est rapidement dégradé, et il a succombé à ses blessures samedi, après plusieurs arrêts cardiaques. L’annonce de son décès a bouleversé sa famille, ses proches et les membres de son club de football.
Les deux adolescents, âgés de 16 et 17 ans, ont été rapidement identifiés par les enquêteurs grâce aux descriptions fournies. Tous deux étaient déjà connus des services de police pour des vols avec violence. Ils ont été interpellés à leurs domiciles respectifs dans le XIVe arrondissement moins d’une heure après les faits et placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour extorsion suivie de mort, et les suspects risquent de lourdes sanctions judiciaires.
Elias, élève de 3e au collège Montaigne dans le VIe arrondissement, était un jeune garçon apprécié de tous. Il jouait au football pour le club associatif Pitray Olier (PO), où son décès a provoqué une profonde tristesse. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour accompagner les joueurs, les parents et les entraîneurs touchés par cette tragédie.
Les parents d’élèves des clubs de football utilisant le stade Jules-Noël ont également exprimé leur inquiétude. Beaucoup estiment que cette zone est peu sécurisée, notamment en soirée. Plusieurs témoignages rapportent une crainte grandissante face à l’insécurité et appellent à une action renforcée des autorités locales.
Le maire du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, a exprimé sa consternation dans un communiqué. Il a demandé que « toute la lumière soit faite sur ce drame » et appelé à une réponse judiciaire ferme face à cet acte « ignoble ».
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est également exprimé en dénonçant une violence gratuite et une perte des repères au sein de la jeunesse. Il a souligné l’urgence de restaurer un sentiment de sécurité et de lutter contre l’impunité
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