Selon des sources proches du dossier, le suspect, âgé de 23 ans, a finalement admis avoir poignardé Louise. Jusqu’alors connu pour des délits mineurs, il a été confondu par les incohérences de son emploi du temps, des traces de griffures sur ses mains et la concordance de son ADN avec celui présent sur la victime.
Un crime d’une rare violence
Le corps de la collégienne avait été retrouvé samedi, aux premières heures du matin, dans un bois de Longjumeau (Essonne), à quelques centaines de mètres de son établissement scolaire. L’autopsie a révélé de nombreuses plaies causées par un objet tranchant, touchant des zones vitales. Le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité du corps.
Les premières analyses ont rapidement orienté les enquêteurs vers Owen L., qui résidait dans la même commune que la victime, Épinay-sur-Orge. Les images de vidéosurveillance et les témoignages recueillis dans le quartier ont renforcé les soupçons à son égard.
Dans la foulée de son interpellation, trois membres de son entourage ont également été arrêtés : son père (49 ans), sa mère (48 ans) et sa petite amie (23 ans). Ils sont soupçonnés de non-dénonciation de crime, une infraction grave qui pourrait entraîner des poursuites judiciaires.
Selon les informations recueillies, la petite amie d’Owen L. aurait livré un faux alibi pour le couvrir. Elle est finalement passée aux aveux ce matin, sans préciser dans quelle mesure elle était informée des faits.
Le collège André Maurois, où était scolarisée Louise, a mis en place une cellule psychologique dès lundi matin. Ce dispositif sera maintenu toute la semaine pour accompagner les élèves et le personnel bouleversés par ce drame.
Devant l’établissement, de nombreux bouquets de fleurs et bougies ont été déposés en hommage à la victime. La douleur est immense au sein de la communauté scolaire et locale.
Le procureur de la République d’Évry tiendra une conférence de presse à 18 heures pour détailler l’avancement de l’enquête et préciser les charges retenues contre Owen L.
Le jeune homme pourrait être mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, une infraction passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Les prochains jours seront déterminants pour éclaircir le mobile du crime et déterminer les responsabilités exactes des autres gardés à vue.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé sa compassion profonde à la famille de Louise et assuré que la justice ferait toute la lumière sur ce drame qui bouleverse l’opinion publique.
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