La loi interdit la vente et la distribution de toute cigarette électronique préremplie ne pouvant être rechargée, qu’elle dispose ou non d’une batterie rechargeable. Cette décision suit les recommandations de la Commission européenne, qui a validé les mesures proposées par le gouvernement français.
Toutefois, les parlementaires restent vigilants face aux stratégies d’adaptation des industriels. Certains fabricants cherchent déjà à contourner cette interdiction en développant des produits rechargeables limités en usage.
L’interdiction des puffs repose sur un double objectif :
- Protéger les jeunes contre les risques de dépendance à la nicotine. Selon une étude BVA pour l’Alliance contre le tabac, 15 % des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces dispositifs, et 47 % d’entre eux ont débuté leur consommation de nicotine par ce biais.
- Réduire l’impact écologique de ces cigarettes électroniques jetables, qui contiennent du plastique et des piles au lithium, et génèrent un million d’unités jetées chaque semaine en France.
L’interdiction s’accompagne de sanctions financières pour les contrevenants. Toute personne ou entreprise enfreignant la loi pourrait être condamnée à une amende pouvant atteindre 100 000 euros. Le gouvernement souhaite ainsi empêcher toute commercialisation illégale et éviter l’émergence d’un marché noir des puffs.
Après cette interdiction, plusieurs parlementaires demandent au gouvernement de s’attaquer à un autre produit en pleine expansion : les pouches, des sachets de nicotine à usage oral. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a confirmé que leur interdiction pourrait être décidée dans les mois à venir, afin d’éviter qu’ils ne deviennent une nouvelle porte d’entrée vers l’addiction pour les jeunes.
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