Gérald Darmanin a justifié sa position en affirmant que les prisons ne devaient pas être perçues comme des espaces de loisirs, mais comme des lieux où les détenus purgent leur peine dans un cadre strict et encadré. L’arrêt des activités telles que les jeux de société, les tournois de football, les projections de films ou encore les concours de cuisine vise à éviter toute forme de divertissement qui pourrait, selon lui, décrédibiliser l’objectif premier de la détention.
Dans une interview, le ministre a expliqué que les établissements pénitentiaires devaient se concentrer sur la réinsertion par le travail et la formation plutôt que sur le loisir.
Cette décision suscite des réactions contrastées. Certains syndicats de surveillants pénitentiaires ont exprimé leur soutien à cette mesure, estimant qu’elle permettrait de limiter les tensions liées aux privilèges accordés aux détenus et d’instaurer un climat plus propice à l’ordre et à la discipline.
Cependant, les associations de défense des droits des prisonniers dénoncent une approche purement répressive, qui risque d’augmenter les tensions en détention. Selon elles, les activités ludiques ont un rôle essentiel pour prévenir la violence et améliorer le quotidien carcéral, en apportant un équilibre psychologique aux détenus.
Les experts en criminologie et en gestion pénitentiaire rappellent que les activités encadrées en prison ne sont pas seulement des distractions, mais aussi des outils de socialisation et de gestion du stress. L’arrêt de ces activités pourrait entraîner une hausse des tensions dans les établissements pénitentiaires et une augmentation des incidents entre détenus ou avec les surveillants.
Pour le moment, aucun calendrier précis n’a été donné quant à l’application de cette mesure. Des discussions sont en cours avec l’administration pénitentiaire pour déterminer quels types d’activités seraient réellement supprimés et si des alternatives seront proposées.
Lire aussi : le marché de la cocaine explose en france