Des places fortes du marché lourdement impactées
New York, Londres et Hong Kong, qui figurent parmi les plus grandes places du marché de l’art, ont connu un repli significatif :
- New York : -29 %
- Londres : -28 %
- Hong Kong : -21 %
La Chine, qui dominait autrefois le marché, a enregistré une chute spectaculaire de 63 %, laissant les États-Unis en tête avec 3,8 milliards de dollars de ventes.
Si le chiffre d’affaires global diminue, le volume des transactions atteint un record, avec 800 000 œuvres vendues (+5 %). La majorité de ces ventes concernent des œuvres accessibles, dont la valeur ne dépasse pas 600 dollars.
Les collectionneurs les plus influents sont restés prudents, limitant leurs achats d’œuvres de grands maîtres comme Picasso, dont les ventes ont chuté de 50 % en 2024.
Les ventes en ligne continuent d’attirer un public plus jeune et plus diversifié. L’intelligence artificielle a également marqué un tournant avec la vente d’une œuvre générée par un robot : un portrait d’Alan Turing réalisé par Ai-Da, vendu pour 1 million de dollars, soit dix fois son estimation.
Paris tire son épingle du jeu
Avec 648 millions de dollars de ventes, Paris se positionne en quatrième place mondiale, devant Shanghai et Pékin, mais toujours derrière New York, Londres et Hong Kong.
L’Inde continue sa montée en puissance, atteignant 113,8 millions de dollars de ventes. De plus, les femmes artistes gagnent en visibilité, avec Yayoi Kusama devenant la première femme du Top 10 mondial, totalisant 158 millions de dollars de ventes.
Une année record pour Magritte
Le peintre belge René Magritte s’impose en 2024 avec son œuvre L’Empire des Lumières (1954), adjugée à 121 millions de dollars, établissant le record de l’année.
D’autres artistes ont également marqué les enchères :
- Ed Ruscha : 68 millions de dollars
- François-Xavier Lalanne : 106 millions de dollars
- Alberto Giacometti : 115 millions de dollars
Le marché de l’art connaît une mutation importante, portée par la diversification des ventes et l’arrivée de nouveaux acheteurs. Cette transformation dessine les grandes tendances qui influenceront les prochaines années.
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