Morgane L. a avoué le meurtre de ses 3 nourrissons

La petite commune de Celon, dans l’Indre, est sous le choc. Le 14 mars 2025, Morgane L., 36 ans, a avoué avoir tué ses trois enfants, entre 2012 et 2020. Trois nourrissons, tous morts avant leur premier anniversaire. Une enquête hors norme est en cours pour comprendre ce qui a pu se passer derrière les murs de cette maison, où la mort est passée trois fois sans que personne ne puisse l’arrêter.
morgane l cenon

Trois morts, un même scénario

Le premier décès remonte à 2012. Zoé, une petite fille de 6 mois, meurt brutalement. Sa mère est seule avec elle à ce moment-là. Les secours sont appelés, la piste d’une mort subite du nourrisson est évoquée. Le chagrin est immense, surtout pour Christian, le père. Morgane, elle, semble distante, presque étrangère à la douleur.

En 2015, rebelote. Leur fils Lucas, âgé de 7 mois, décède dans des circonstances étrangement similaires. Encore une fois, Morgane est seule avec l’enfant. Encore une fois, les secours sont appelés. Et encore une fois, elle reste d’une froideur glaçante lors des obsèques.

Puis vient 2020. Une petite Clara vient au monde. Trois mois plus tard, elle aussi meurt subitement. Les coïncidences sont trop nombreuses. La sœur du père décide alors de porter plainte contre X. Elle ne croit plus aux tragédies répétées. Elle a raison.

Une enquête complexe sur fond de secrets

Pendant longtemps, les soupçons restaient enfouis. C’est un signalement transmis par le CHU de Limoges, couplé à une alerte venant d’un proche de la famille, qui relance l’affaire. En 2022, une information judiciaire est ouverte. En 2021, une expertise médico-légale revoit les trois décès : ils seraient liés à des asphyxies volontaires.

Une seconde expertise, en 2024, confirme les résultats. Les autopsies convergent : il ne s’agissait pas de morts naturelles, mais bien de meurtres. Chaque fois, la même mécanique, le même contexte : une mère seule, un appel au Samu, un bébé sans vie.

Morgane L. a grandi dans un environnement instable. Battue dans son enfance, placée en foyer, puis adoptée à l’adolescence, son histoire personnelle est chargée. Elle rencontre Christian à 18 ans, un homme plus âgé qu’elle, marqué lui aussi par la vie mais stabilisé. Ensemble, ils tentent de bâtir une famille.

Mais selon les proches, Morgane reste en retrait, peu investie dans son rôle de mère. Elle ne semble pas aimer ses enfants. Certains parlent d’absence d’attachement, d’un comportement étrange, d’un manque total d’émotion même face à la mort.

Des aveux glaçants

Lors de sa garde à vue, Morgane L. parle de « pulsions », comme si elle avait agi sans pouvoir se contrôler. Des experts en comportement ont été mobilisés pendant l’enquête. Ils ont relevé des similitudes dans les trois actes : solitude, gestes identiques, réaction froide après les décès.

Le 14 mars 2025, elle est mise en examen pour meurtres sur mineurs de moins de 15 ans et placée en détention provisoire. Le père, lui, est mis hors de cause. Il assure n’avoir jamais su, n’avoir jamais compris ce qui se passait. À une cliente venue lui parler, il confie à voix basse : « Je te jure que je ne savais pas. »

Les habitants de Celon sont sous le choc. Certains avaient des soupçons, d’autres pensaient à une malédiction, ou à un problème génétique. Un élu du village se rappelle même avoir vu les hélicoptères du Samu venir chercher les nourrissons. Mais personne n’imaginait l’horreur.

L’enquête se poursuit. Des proches du couple sont toujours entendus, et les détails sur les circonstances exactes de chaque décès continuent d’émerger. Mais une chose est sûre : la vérité, aussi cruelle soit-elle, commence à se dessiner, et trois petits visages gravés dans la pierre du cimetière de Celon attendent que justice leur soit rendue.

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