Miguel Uribe victime d’un attentat à Bogota

Une attaque brutale lors d’un rassemblement électoral

Le samedi 7 juin 2025, Miguel Uribe s’exprimait devant ses partisans dans l’ouest de Bogota lorsqu’un individu armé a ouvert le feu à bout portant. L’homme politique de 39 ans a été atteint par trois balles : deux à la tête et une au niveau du genou, selon les premiers secours intervenus sur place.

Des vidéos de l’attentat ont rapidement envahi les réseaux sociaux. On y voit Uribe s’écrouler alors qu’il parlait à la foule. D’autres séquences montrent l’élu, ensanglanté, allongé sur le toit d’un véhicule blanc. Il a été héliporté en urgence à la clinique Fundación Santa Fe. Le corps médical a confirmé qu’il était dans un état critique et qu’une intervention neurochirurgicale était en cours.

Un suspect mineur interpellé rapidement

L’auteur présumé de l’attaque serait un adolescent, selon les informations partagées par la police. Blessé à une jambe lors de sa tentative de fuite, il a été capturé par l’équipe de sécurité du sénateur avant d’être transféré dans un établissement médical. Une arme de poing a été retrouvée sur les lieux.

Deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été touchées par les tirs. Elles ont été prises en charge par les secours. L’enquête se poursuit pour déterminer si l’auteur a agi seul ou faisait partie d’un complot plus large.

Réactions nationales et internationales

Le président Gustavo Petro a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, condamnant fermement l’attentat. Il a rappelé que la violence politique représente une menace directe contre la démocratie colombienne. « Respecter la vie, c’est la ligne rouge », a-t-il écrit.

Des personnalités politiques comme l’ancien président Alvaro Uribe – chef du parti de Miguel Uribe – ont dénoncé une attaque contre « un espoir pour la patrie ». À l’étranger, des figures comme Marco Rubio (États-Unis) ou Daniel Noboa (Équateur) ont manifesté leur solidarité envers la famille Uribe et appelé à un retour au calme.

Un parcours marqué par l’héritage politique

Miguel Uribe est le petit-fils de Julio Cesar Turbay, ancien président colombien, et le fils de Diana Turbay, une journaliste tuée tragiquement lors d’un enlèvement orchestré par le cartel de Pablo Escobar. Cette lignée politique confère à Uribe un statut symbolique fort au sein de la droite colombienne.

Avant d’être élu sénateur en 2022, il a occupé plusieurs postes dans l’administration de Bogota, dont celui de secrétaire du gouvernement. Il s’était également présenté à la mairie de la capitale en 2019. En octobre 2024, il avait annoncé sa candidature à la présidentielle prévue en mai 2026, dans le but de succéder à Gustavo Petro.

Un climat politique sous tension

La scène politique colombienne est traversée par de fortes polarisations. Miguel Uribe se positionnait comme l’un des principaux opposants au président actuel. Bien que la campagne officielle n’ait pas encore débuté, les attaques verbales entre camps adverses se multiplient depuis plusieurs mois.

Le ministre de la Défense, Pedro Sanchez, a annoncé une récompense allant jusqu’à 725 000 dollars pour toute information menant à l’arrestation des éventuels complices. Les autorités promettent une mobilisation totale des services de sécurité pour élucider les circonstances de l’attentat.