Une opération militaire ciblée contre le programme nucléaire iranien
Au cours de la nuit, près de 200 avions de combat israéliens ont été mobilisés pour attaquer une centaine de cibles en Iran. Parmi les zones touchées figurent Natanz, principal site d’enrichissement d’uranium iranien, ainsi que plusieurs bases militaires et centres de commandement à Téhéran, Arak, Isfahan et Kermanshah.
L’opération israélienne a causé la mort de Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que de Mohammed Bagheri, chef d’état-major iranien. Six scientifiques nucléaires auraient également été tués selon les médias iraniens, dont Fereydoun Abbasi et Mohammad Mehdi Tehranchi.
La riposte iranienne ne fait aucun doute
Le guide suprême Ali Khamenei a promis à Israël un « sort amer et douloureux ». L’armée iranienne affirme avoir le droit légitime de riposte, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies. Une centaine de drones ont été lancés vers Israël dans les heures suivant l’attaque.
La Jordanie, l’Irak et Israël ont fermé leur espace aérien, et des explosions ont été entendues dans plusieurs villes iraniennes. Au moins 50 civils ont été blessés à Téhéran. Le prix du pétrole a bondi de plus de 10 %, confirmant l’impact géopolitique mondial de cette attaque.
Une guerre ouverte ou une action préventive ?
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou affirme que cette campagne vise à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Il parle d’un « point de non-retour » atteint par le régime iranien dans ses activités d’enrichissement, notamment avec des taux proches des 60 %, seuil critique vers les 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique.
Donald Trump a déclaré avoir été prévenu à l’avance, tout en assurant que les États-Unis ne participaient pas à l’opération. Washington reste engagé sur la voie diplomatique mais annonce une vigilance maximale pour protéger ses bases militaires dans la région. Le Japon, le Royaume-Uni et la Chine ont appelé à la retenue.
Une escalade qui inquiète
Pour le Hamas et d’autres observateurs, cette offensive est une « escalade dangereuse » qui pourrait déclencher une guerre plus large au Moyen-Orient. Des appels à reprendre la voie diplomatique se multiplient, notamment du côté de l’Union européenne et de l’ONU.
Alors que des pourparlers étaient en cours à Mascate, cette attaque remet sérieusement en cause toute tentative de relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, abandonné par les États-Unis en 2018. L’Iran, de son côté, annonce vouloir accélérer ses efforts d’enrichissement et construire de nouvelles installations souterraines.
Vers une nouvelle phase du conflit ?
Israël affirme que cette opération durera autant de jours que nécessaire. Le risque d’un conflit prolongé, avec des répercussions humanitaires et économiques majeures, est désormais bien réel. Une situation à suivre de près dans les prochaines heures.
🇮🇱🚨 ISRAËL ATTAQUE L'IRAN : Images du bombardement israélien de la principale installation d'enrichissement de l'uranium de l'Iran à Natanz pic.twitter.com/GllCmEUOJl
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) June 13, 2025