Un projet mûri depuis plusieurs années
Depuis son départ de Matignon en 2007, Dominique de Villepin n’a jamais totalement quitté les débats publics. Mais c’est seulement maintenant qu’il officialise un engagement structuré avec La France humaniste. Selon lui, la situation internationale et les tensions sociales en France imposent de nouvelles réponses politiques.
Dans ses déclarations, Villepin insiste : ce n’est pas une aventure personnelle.
Je ne suis pas là pour moi
Il parle d’un mouvement d’idées, de citoyens, et d’associations. L’objectif : créer un espace de réflexion et d’action politique ouvert à tous, sans appartenance partisane obligatoire.
Pour incarner cette volonté de proximité avec les réalités locales, Villepin choisit de ne pas prendre la tête du parti. C’est Benoît Jimenez, maire de Garges-lès-Gonesse, qui devient le président du mouvement. Un choix qui marque la volonté d’ancrer La France humaniste dans les territoires.
Réagir aux tensions politiques actuelles
Dominique de Villepin pointe une surenchère politique permanente, où les extrêmes imposent leurs récits. Pour lui, il est urgent de retrouver un équilibre, de sortir des logiques binaires entre les blocs de gauche radicale et d’extrême droite.
L’ancien ministre refuse de jouer le jeu du clash permanent. Il critique ceux qui transforment chaque débat en conflit idéologique. Il appelle à une politique mesurée, responsable et apaisée, axée sur les réalités de terrain et non les polémiques médiatiques.
Le discours de Villepin s’adresse aussi aux plus jeunes.
C’est de leur avenir dont nous parlons
Son ambition est de rendre la politique accessible, ouverte à celles et ceux qui veulent construire sans entrer dans des appareils verrouillés.
Un livre pour accompagner la relance
La sortie de son nouveau livre, « Le pouvoir de dire non » (Flammarion), tombe à point nommé. Il y détaille sa vision du rôle de la France dans le monde, de l’Europe, mais aussi de la manière de gouverner. Il y défend une certaine idée de l’indépendance, du courage politique et du refus du suivisme.
Officiellement, il ne se déclare pas candidat à l’élection présidentielle. Il évoque plutôt une mobilisation intellectuelle et citoyenne. Cependant, les signaux sont clairs : en structurant un parti, en publiant un livre programmatique, et en ciblant les maires, il prépare potentiellement quelque chose de plus grand.
La stratégie repose sur une organisation de terrain. L’objectif est de créer rapidement plusieurs dizaines de comités locaux, pour fédérer citoyens, élus, et associations. L’adhésion sera gratuite, et chacun pourra participer sans barrière politique ou sociale.
