Galileo, Omnes, Ionis… Qui contrôle l’avenir de l’enseignement privé ?

Le secteur de l’enseignement supérieur privé n’a jamais attiré autant d’investissements. Entre des groupes devenus de véritables machines à diplômes et des fonds d’investissement en quête de rentabilité, l’éducation est aujourd’hui un business. Qui sont les principaux acteurs de ce marché en pleine croissance ?
Groupe enseignement supérieur privé

Une croissance à deux chiffres depuis 10 ans

Entre 2010 et 2022, le nombre d’étudiants dans le privé a bondi de +72 %. En 2024, plus d’un quart des étudiants étaient inscrits dans un établissement supérieur privé. L’accès plus simple, l’apprentissage, ou encore la flexibilité des programmes rendent ces parcours de plus en plus attractifs.

Les groupes qui dominent le secteur

Galileo Global Education

Créé en 2012, ce groupe se présente comme le leader mondial de l’enseignement supérieur indépendant. Il regroupe environ 250 000 étudiants dans 18 pays, dont 65 000 en France. Parmi ses écoles phares : PSB, le Cours Florent, LISAA

Actionnaires principaux : Téthys (holding des Bettencourt Meyers), CPPIB (Canada), Montagu Private Equity, BPI France.

Valorisation estimée : 5 milliards d’euros en 2022.

Omnes Education

Propriétaire d’écoles comme Sup de Pub, l’INSEEC ou HEIP, Omnes Education est soutenu par le fonds britannique Cinven. Il regroupe 40 000 étudiants dans 15 écoles sur 19 campus.

Montant du rachat en 2019 : 1 milliard d’euros environ.

Eureka Education

Avec 3 réseaux (Sylvia Terrade, Euridis, Sup Tertiaire), Eureka forme 17 500 étudiants par an. Il est présent en France et en Suisse. Il visait plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021.

Actionnaire principal : Naxicap Partners.

Ionis Education Group

Indépendant et 100 % familial, Ionis regroupe 35 000 étudiants et 28 écoles, dont Epitech, SupBiotech ou Epita. Le groupe se finance sans fonds extérieurs.

Chiffre d’affaires moyen : environ 250 millions d’euros.

Comparatif des leaders du secteur

GroupeÉtudiantsActionnaire principalSpécialitésValorisation / CA
Galileo250 000Bettencourt, CPPIB, MontaguBusiness, art, design, santé5 milliards €
Omnes40 000CinvenCommunication, politique, commerce1 milliard € (estimation)
Eureka17 500Naxicap PartnersBeauté, vente, immobilier100 millions €
Ionis35 000100 % familialNumérique, ingénierie250 millions €

Pourquoi ces groupes attirent autant les investisseurs ?

La formation est un marché régulier, en croissance, et relativement prévisible. Avec l’émergence de l’apprentissage et des formations en ligne, les marges sont plus importantes. Les frais de scolarité sont souvent élevés (de 6 000 à 18 000 euros/an), mais les coûts fixes sont mutualisés.

Les nouveaux enjeux pour 2025-2026

  • Gérer la baisse des aides publiques avec des formations professionnalisantes et continues
  • Intégrer l’IA générative dans les programmes et la gestion
  • Attirer de nouveaux publics : reconversions, jeunes sans Parcoursup
  • Digitaliser les campus et moderniser les outils pédagogiques

La financiarisation de l’éducation : une tendance qui s’accélère

Les groupes comme AD Education, Eduservices ou Groupe IGS suivent la même dynamique : croissance externe, levées de fonds, nouveaux campus. L’éducation privée devient un secteur concurrentiel où la marque, la promesse emploi et les accès alternatifs à Parcoursup sont les arguments majeurs.

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