P. Diddy fixé sur 4 chefs d’accusation, le 5e toujours en débat

Le procès très suivi de P. Diddy prend un nouveau tournant. Le jury s’est prononcé sur une partie des accusations, laissant toutefois la plus lourde en suspens. Le sort du rappeur américain reste donc incertain, en attendant une décision sur un chef passible de la prison à vie.
P Diddy procès

Un verdict partiel qui fait monter la tension

Après plusieurs semaines d’audiences intenses à Manhattan, le jury a rendu son verdict sur quatre chefs d’accusation visant Sean Combs, alias P. Diddy. Parmi eux, deux concernent le trafic sexuel, et deux autres sont liés au transport de personnes en vue de la prostitution. Chacun expose l’artiste à des peines pouvant atteindre 15 ans de prison.

Mais le dossier ne peut pas encore être bouclé. Un cinquième chef d’accusation, jugé déterminant, reste sans réponse : l’association de malfaiteurs.

Un blocage sur l’accusation la plus lourde

Ce chef est crucial. Il implique la mise en place d’un réseau structuré, pensé pour commettre des crimes. C’est aussi la seule accusation passible de prison à vie. Pourtant, les douze jurés n’ont pas réussi à s’accorder.

D’après le juge Arun Subramanian, les discussions sont dans une impasse. L’écart d’opinion reste trop important pour statuer. Conséquence directe : impossible de valider les quatre autres verdicts sans ce cinquième.

À la demande des deux parties, aucune annonce officielle ne sera faite avant la reprise des débats. Les jurés poursuivront leurs délibérations le mercredi 2 juillet au matin. Pendant ce temps, la tension reste à son comble, dans un procès déjà surmédiatisé.

Des accusations graves, un procès hors norme

Durant le procès, 34 témoins ont été entendus. Parmi eux, Cassie, ex-compagne de Diddy, a livré un témoignage glaçant, évoquant des années d’abus sexuels et psychologiques. Elle affirme avoir été contrainte de participer à des scènes sexuelles collectives, souvent filmées, sous influence de drogues.

Le terme « freak-off » a été employé pour décrire ces marathons sexuels mis en place par l’artiste. Plusieurs femmes ont décrit un climat d’emprise, de menaces et d’humiliation.

P. Diddy a plaidé non coupable. Il a refusé de témoigner, une stratégie classique aux États-Unis. Ses avocats ont concentré leurs efforts sur le discrédit des victimes, en appuyant sur le caractère soi-disant volontaire des actes décrits.

La défense a notamment évoqué une relation amoureuse complexe entre Diddy et Cassie, arguant qu’elle n’était pas contrainte, mais consentante.

Le suspense continue à New York

Alors que le verdict définitif se fait attendre, la question du cinquième chef d’accusation reste centrale. Si le jury s’accorde finalement sur l’association de malfaiteurs, les conséquences pourraient être historiques.

En attendant, l’affaire continue de captiver l’opinion publique. Le procès de P. Diddy dépasse les frontières du hip-hop pour interroger les abus de pouvoir, le silence médiatique et les mécanismes d’exploitation dans l’industrie musicale.

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