Une organisation monstrueuse derrière chaque étape
Le Tour, ce n’est pas juste des coureurs et un podium. C’est un vrai convoi qui avance ville après ville pendant trois semaines. Chaque jour, plus de 4 500 personnes prennent la route : techniciens, responsables sécurité, équipes médicales, logisticiens… C’est un peu comme si une ville se déplaçait tous les matins.
Dès l’annonce du parcours, les départements concernés lancent les travaux pour sécuriser le trajet. Ça commence dès l’automne pour une course qui a lieu en juillet. André Bancala, coordinateur général de la sécurité routière du Tour, explique que chaque zone à risque est identifiée en amont : giratoires, terre-pleins, ralentisseurs, rétrécissements… Tout est passé au peigne fin.
« On installe des panneaux, des bottes de paille, des banderoles fluo, parfois même des bornes sonores pour alerter les coureurs » – André Bancala
Pour l’édition 2025, on compte 5 600 panneaux installés sur 2 700 points dangereux. Plus de 35 km de cordes sont déployés pour canaliser le public dans les cols. C’est du boulot millimétré, où chaque détail compte.
Des pros mobilisés sur tous les fronts
Le médical en alerte permanente
Chaque équipe dispose de ses propres kinés et ostéopathes. Mais l’organisation du Tour a aussi sa team médicale avec médecins, urgentistes, infirmiers et même brancardiers. Ils suivent la course et interviennent dès qu’un coureur chute ou montre des signes de fatigue.
Les mécanos, les vrais sauveurs du peloton
Le vélo, c’est la base. Les mécaniciens bichonnent les montures tous les soirs, changent les roues, ajustent les freins, remplacent les câbles. Un boulon mal serré, c’est une chute. Et quand ça pète en course ? Il faut intervenir en quelques secondes, sans bloquer le peloton.
Des pilotes à toute épreuve
Rouler à quelques centimètres des cyclistes à 70km/h, c’est pas pour tout le monde. Les pilotes de voiture sont souvent d’anciens coureurs. Ils savent anticiper, gérer la foule, éviter les chutes. Leur mission : assurer la sécurité sans ralentir la course.
Les métiers invisibles qui font la magie
L’ardoisier
Installé à l’arrière d’une moto, l’ardoisier écrit à la craie les écarts entre les coureurs. Il roule au rythme du peloton pour afficher les infos en temps réel. Un taf précis, à l’ancienne, mais toujours essentiel.
Le coordinateur hélicoptère
Dans les airs, plusieurs hélicos filment la course ou transportent des invités. Leur planning est géré par un coordinateur qui évite les collisions, gère les horaires et les trajets aériens en fonction des besoins.
La mascotte et la caravane publicitaire
Avant le passage des coureurs, la caravane publicitaire met l’ambiance. Là aussi, des dizaines de métiers sont mobilisés : chauffeurs, animateurs, régisseurs, mascottes… Ces derniers doivent danser, sourire, faire des selfies avec les enfants, sous 30°C dans un costume fermé.
Un mois de boulot pour certains, une passion pour d’autres
Sur le Tour, on croise des étudiants, des retraités, des pros qui posent un mois de vacances pour rejoindre l’équipe. L’ambiance est unique, l’expérience intense. Beaucoup reviennent d’une année sur l’autre.
Une logistique digne d’un jeu vidéo
Chaque nuit, 1 850 lits sont réservés rien que pour les membres de l’organisation. Il faut gérer les hôtels, les repas, les transferts, les badges… Tout est planifié au millimètre. Et pourtant, chaque jour, des imprévus : panne de camion, pluie soudaine, route glissante ou… chute de dosettes de lessive sur la chaussée.
« Un jour, on a dû nettoyer de la mousse pendant 2h après qu’un véhicule de la caravane ait perdu son chargement de capsules. C’était surréaliste ! » – Un membre de l’équipe technique
Et toi, tu ferais quoi ?
Tu veux bosser sur le Tour ? Chaque année, les villes-étapes recrutent des bénévoles. Certaines agences proposent aussi des jobs étudiants pour la caravane, l’accueil ou la logistique. Un bon moyen de vivre une aventure de l’intérieur.