10 septembre 2025 : un appel à bloquer la France qui prend de l’ampleur sur les réseaux

Le climat social s’échauffe à la veille de la rentrée. Sur TikTok, X, Instagram et Telegram, un collectif baptisé « Mobilisation 10 septembre » appelle à un blocage total du pays dès le 10 septembre 2025. Cette initiative citoyenne, sans parti ni syndicat officiel, veut s’opposer fermement au plan d’économies du gouvernement Bayrou.
greve septembre 2025

Une contestation virale contre l’austérité

Le projet gouvernemental de 43,8 milliards d’euros d’économies a provoqué une vague de mécontentement. Suppression de jours fériés, gel des prestations sociales, réductions dans la santé et l’éducation : les mesures annoncées sont perçues comme une attaque directe contre les plus fragiles. En réaction, le mouvement « Mobilisation 10 septembre » a vu le jour en ligne.

Composé d’infirmiers, d’enseignants, de chômeurs, d’étudiants et de travailleurs précaires, le collectif affirme ne représenter aucun bord politique. Il veut créer une mobilisation pacifique et massive pour forcer le gouvernement à reculer.

« On en a marre de payer pendant que les riches encaissent. Cette fois, on bloque tout. Ensemble, on peut leur montrer qu’on existe. »

Trois piliers : boycott, désobéissance, solidarité

La stratégie du mouvement repose sur trois actions clés. D’abord, le boycott des grandes enseignes telles que Amazon, Carrefour ou Auchan. Ensuite, des actions de désobéissance civile : ne plus valider les tickets de métro, ralentir la production au travail, ou retarder le paiement d’impôts.

Les organisateurs demandent à tous ceux qui le peuvent de prendre des congés, faire grève ou se mettre en arrêt dès le 10 septembre. Ils appellent également à occuper des lieux symboliques comme les mairies, les CAF ou les préfectures.

Pour faciliter l’organisation, le collectif propose de rejoindre ou créer des groupes Telegram dans chaque ville. Une carte des rassemblements prévus a déjà été publiée, avec des rendez-vous à Bordeaux, Pau, Marseille, Lille, Strasbourg et d’autres grandes villes.

Des comparaisons avec les gilets jaunes

Ce mouvement rappelle, par sa spontanité et son canal de diffusion, les débuts des gilets jaunes en 2018. Même mélange de colère sociale et de volonté d’agir hors des structures syndicales traditionnelles.

« Ce n’est pas une manif de plus, c’est un appel à ne plus faire tourner leur système. On veut juste vivre dignement. »

Certains députés de gauche comme de droite ont relayé l’appel. Des figures militantes comme François Ruffin ou Jérôme Rodrigues soutiennent le mouvement publiquement. La contestation semble dépasser les clivages politiques habituels.

Les syndicats restent prudents

De leur côté, les grandes centrales syndicales préparent aussi la rentrée. Une pétition intersyndicale a déjà recueilli plus de 100 000 signatures contre le plan Bayrou. Mais la CGT comme la CFDT restent sceptiques sur l’efficacité d’un mouvement « hors cadre ».

À cinquante jours de la date clé, la mobilisation pourrait prendre une ampleur nationale si les actions s’organisent localement. Le collectif continue d’informer et d’actualiser les points de blocage prévus via son site officiel et ses réseaux sociaux.

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