Madrid-Orly : un Airbus fait demi-tour après avoir percuté un oiseau

Frayeur à 9 000 mètres d’altitude pour les passagers du vol Iberia IB3406 ce dimanche 4 août. Alors que l’Airbus A320 se dirigeait vers Paris-Orly, une collision brutale avec un oiseau a forcé l’appareil à rebrousser chemin et à se poser en urgence à Madrid. Aucun blessé n’est à déplorer, mais les images et les témoignages ont déjà fait le tour des réseaux.
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Un choc violent peu après le décollage

Le vol avait quitté l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas depuis environ 30 minutes lorsque l’incident s’est produit. Alors que l’avion gagnait son altitude de croisière, un impact soudain a secoué la cabine. Selon les autorités aéronautiques espagnoles, l’oiseau percuté serait un milan noir ou une cigogne, deux espèces fréquemment observées dans la région.

La partie avant de l’appareil, appelée radôme (où se situe le radar météo), a été sérieusement endommagée. Des photos publiées sur X montrent un enfoncement impressionnant du nez de l’avion.

Panique à bord et masques déployés

À l’intérieur, le choc a été perçu comme une explosion sourde, suivie d’une alerte. Les masques à oxygène se sont automatiquement déployés, entraînant un bref moment de panique parmi les 182 passagers.

« On a entendu un énorme bruit. Le personnel de bord est passé en courant et nous a dit de rester calmes, mais on a senti la tension », raconte Ana M., une passagère assise à l’avant.

Malgré la situation, l’équipage a conservé son sang-froid. Le commandant a pris la décision de retourner immédiatement vers Madrid, déclenchant une procédure de priorité à l’atterrissage.

Un retour maîtrisé à l’aéroport de Madrid

L’avion a atterri sans difficulté à 12h47, sous l’escorte des pompiers de l’aéroport. Après une brève attente sur le tarmac, les passagers ont été évacués en toute sécurité. Aucun blessé n’a été signalé, mais plusieurs passagers sont restés choqués par l’événement.

La compagnie aérienne Iberia a salué dans un communiqué le professionnalisme de ses équipes. Les pilotes et le personnel cabine ont respecté le protocole d’urgence à la lettre et rassuré les passagers durant toute la phase critique.

Une inspection technique sans délai

Les mécaniciens d’Iberia ont rapidement examiné l’appareil. Le radôme présentait un enfoncement sévère, et l’un des moteurs montrait des traces d’impact mineures. Même si aucune perte de pressurisation n’a été détectée, le vol a été annulé et l’avion a été retiré temporairement du service pour inspection complète.

Un second appareil a été affrété dans la soirée pour acheminer les voyageurs vers Paris-Orly. L’embarquement s’est déroulé dans le calme, malgré l’appréhension de certains passagers à reprendre l’avion.

Les collisions avec les oiseaux, un vrai sujet dans l’aviation

Appelés bird strikes, ces incidents concernent plusieurs centaines de vols chaque année en Europe. La plupart du temps, les dégâts sont minimes, mais certains cas, comme celui de ce week-end, montrent que les conséquences peuvent être plus sérieuses.

L’Agence européenne de la sécurité aérienne recense ces accidents pour mieux anticiper les zones à risque. Les oiseaux représentent un danger principalement au décollage et à l’atterrissage, là où la vitesse est élevée et l’altitude encore basse.

« Les pilotes sont entraînés à gérer ce type de situation. Mais l’impact sur des composants sensibles comme les moteurs ou les radars reste une menace à ne pas négliger », rappelle Gérard F., ancien pilote de ligne.

Des mesures en cours mais pas toujours efficaces

Certains aéroports européens, dont Paris-Orly, ont mis en place des dispositifs d’effarouchement pour éloigner les oiseaux : sons, lumières, drones, fauconniers… Pourtant, ces solutions ne couvrent pas tous les vols ni toutes les zones sensibles.

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