Un oubli surprenant et dangereux
L’histoire remonte à ses années étudiantes, alors qu’elle avait 22 ans. Comme beaucoup de jeunes femmes, Savannah avait utilisé un tampon en sortie de soirée pour éviter tout accident. Le lendemain, plus de trace. Ni sang, ni ficelle apparente. Pensant qu’il était parti, elle a tout simplement… oublié son existence.
« J’ai oublié que je l’avais mis, et comme il n’y avait pas de sang et que la ficelle avait disparu, je ne l’ai pas vu », explique Savannah Miller.
Quelques jours plus tard, les premiers signes sont apparus : malaise général, démangeaisons et surtout une odeur insoutenable. Une odeur qu’elle décrit elle-même comme « un rat mort à l’intérieur de moi ». Pourtant, persuadée qu’il s’agissait d’un “reste de règles”, elle a continué à utiliser d’autres tampons, aggravant sans le savoir la situation.
Des médecins perplexes face à ses symptômes
Ne comprenant pas ce qui lui arrivait, Savannah a consulté plusieurs fois la clinique de son campus. Les premiers examens n’ont rien révélé : tests d’IST négatifs, pas d’anomalies détectées. Les médecins penchaient pour une vaginose bactérienne.
« Ils pensaient que c’était une vaginose bactérienne, mais je savais qu’il était impossible que ce soit seulement ça », raconte-t-elle.
Ce n’est qu’à sa troisième visite qu’un indice a changé la donne : des particules de coton retrouvées dans son échantillon d’urine. Les médecins ont alors envisagé une hypothèse jusque-là écartée : le tampon oublié.
Un tampon coincé pendant 30 jours
Après examen, les médecins ont confirmé la présence du tampon. Il était logé si haut que Savannah n’aurait jamais pu l’apercevoir elle-même. La jeune femme raconte avec ironie que le docteur a dû « aller le pêcher jusque dans ses ovaires ».
Heureusement, malgré ce mois passé avec un tampon dans le corps, elle n’a pas développé de syndrome du choc toxique, une infection grave qui peut être mortelle. Par précaution, elle a reçu un traitement antibiotique.
Le syndrome du choc toxique, un risque réel
Le syndrome du choc toxique (SCT) survient lorsque certaines bactéries produisent des toxines qui passent dans le sang. Même si cette complication est rare (1 cas sur 100 000), elle peut entraîner une défaillance d’organes et, dans certains cas, le décès. Elle est associée à l’utilisation prolongée de tampons ou d’autres dispositifs vaginaux.
Les symptômes du syndrome du choc toxique
- Fièvre élevée et frissons
- Maux de tête, nausées et vomissements
- Éruptions cutanées ressemblant à un coup de soleil
- Vertiges, baisse de la tension artérielle
- Douleurs musculaires et confusion
Ces signaux doivent alerter, car ils nécessitent une consultation médicale en urgence.
Un témoignage qui fait réfléchir
Aujourd’hui âgée de 24 ans, Savannah partage cette expérience sur TikTok, avec humour et autodérision. Elle espère que son histoire servira de rappel important pour toutes les jeunes femmes : ne pas banaliser l’utilisation prolongée des protections hygiéniques.
« J’espère que ce n’est pas trop gênant, mais si ça peut aider quelqu’un, alors je suis contente de l’avoir raconté », affirme-t-elle.
Son témoignage montre qu’un simple oubli peut avoir de lourdes conséquences, et qu’il vaut mieux écouter son corps et consulter rapidement en cas de symptômes inhabituels.
Comment éviter ce type de situation
Changer régulièrement sa protection
Les spécialistes recommandent de changer de tampon toutes les 4 à 8 heures, même si le flux est léger. Cela limite les risques infectieux.
Alterner avec d’autres solutions
Coupe menstruelle, serviettes, culottes menstruelles : alterner les protections peut réduire les oublis et permettre de mieux gérer son cycle.
Écouter les signaux de son corps
Une odeur inhabituelle, un malaise persistant ou une irritation doivent alerter. Il ne faut pas hésiter à consulter rapidement, même si cela paraît gênant.
Un rappel pour toutes les jeunes générations
Si l’histoire de Savannah Miller fait sourire par son ton décalé, elle rappelle aussi que les règles et la santé intime ne doivent pas être prises à la légère. Derrière une anecdote, il y a un vrai sujet de prévention. Et si son témoignage est devenu viral, c’est peut-être parce qu’il touche un sujet encore trop souvent tabou : parler de son corps, de ses erreurs, et des leçons à en tirer.