Le témoignage d’Alexandra Rosenfeld
Dans un long message adressé à ses abonnés, Alexandra Rosenfeld explique avoir subi des violences physiques et psychologiques entre 2013 et 2014, lorsqu’elle partageait la vie de Jean Imbert. Elle raconte notamment un épisode marquant : un coup de tête qui lui aurait fracturé le nez, devant témoins. Pour appuyer ses propos, elle a publié une radio de sa fracture.
« Il m’a mis un coup de tête, une fois. Mais ce sont surtout les mots, le mépris et l’emprise qui m’ont détruite », écrit-elle.
La reine de beauté 2006 assure qu’elle a déjà témoigné anonymement dans une enquête du magazine Elle, sous le pseudonyme d’Éléonore. Cette fois, elle a décidé de se montrer à visage découvert : « Je parle maintenant parce que j’ai mis du temps à guérir. Je ne cherche rien à gagner, juste la paix et être en accord avec moi-même ».
Jean Imbert se défend face aux accusations
Contactée par plusieurs médias, l’équipe de communication de Jean Imbert a confirmé l’existence de tensions dans leur relation, tout en niant un geste volontaire de violence. Selon eux, ce fameux coup de tête serait survenu alors que le chef « subissait lui-même une empoignade et cherchait à se dégager ». Ils ajoutent que leur histoire était marquée par « les insultes et les crises » des deux côtés.
« Il en regrette profondément les conséquences pour elle », a précisé son entourage.
Pour l’instant, aucune plainte judiciaire n’a été déposée. Jean Imbert, aujourd’hui aux commandes de restaurants prestigieux comme le Plaza Athénée ou le palace de Monaco, n’a pas réagi directement sur ses réseaux sociaux.
La parole des ex-compagnes se libère
Le témoignage d’Alexandra Rosenfeld n’est pas isolé. Au fil des derniers mois, d’autres femmes ayant partagé la vie du chef ont pris la parole. L’une d’elles, Lila Salet, affirme avoir été séquestrée et frappée en 2012. Une autre raconte avoir reçu du champagne dans les yeux. Ces récits, même anciens, dressent le portrait d’un comportement jugé inquiétant.
« Son témoignage nous pousse toutes à avancer. Je salue son courage. Je suis très fière d’elle », a confié Lila Salet.
À l’inverse, la compagne actuelle de Jean Imbert, avec qui il vit depuis quatre ans, déclare n’avoir « jamais subi ni constaté de violences physiques, psychologiques ou verbales ».
Un impact médiatique et professionnel
Depuis la publication de son post, Alexandra Rosenfeld a reçu des milliers de messages de soutien. Plusieurs associations féministes saluent son courage et estiment que ce témoignage pourrait libérer la parole d’autres victimes. Le sujet pose aussi une question sensible : quelles seront les conséquences pour la carrière du chef étoilé, figure incontournable de la gastronomie française et partenaire de grandes marques ?
Pour beaucoup, ces révélations pourraient fragiliser son image publique. Une de ses anciennes compagnes interpelle : « Comment ses employeurs vont-ils réagir ? Est-il possible de continuer à le protéger après ça ? »
Une affaire loin d’être close
Entre témoignages multiples, contestations de la défense et absence de procédure judiciaire, l’affaire reste floue. Mais le pas franchi par Alexandra Rosenfeld, en parlant à visage découvert, marque un tournant. Sa voix, suivie par plus de 150 000 abonnés, a donné une visibilité inédite à ce dossier sensible. La question désormais est de savoir si la justice décidera de se saisir de l’affaire ou si elle restera cantonnée au terrain médiatique.