Une enquête ouverte après les premiers témoignages
Tout a commencé début juillet 2025, lorsqu’une fillette a confié à ses parents avoir subi des attouchements durant la sieste à l’école maternelle des Aresquiers. Rapidement, d’autres témoignages d’enfants sont venus s’ajouter. L’Atsem mise en cause, Annie F., a été interpellée puis mise en examen le 29 juillet pour viols et agressions sexuelles sur mineurs.
Le parquet de Montpellier a précisé que les faits concerneraient au moins neuf enfants. Depuis, de nouvelles plaintes ont été déposées, portant potentiellement le nombre de victimes à une quinzaine.
Une Atsem libérée sous contrôle judiciaire
D’abord placée en détention provisoire, la suspecte a été remise en liberté sous contrôle judiciaire mi-août. Parmi les obligations imposées figurent l’interdiction d’entrer en contact avec des enfants et l’obligation de quitter le département de l’Hérault. Lors de son audition, elle a nié les faits et évoqué un prétendu complot.
Cette décision a suscité l’incompréhension de certaines familles, qui redoutent un manque de protection pour leurs enfants. Les avocats des parties civiles ont rappelé que l’instruction se poursuit et que la mise en examen n’équivaut pas à une condamnation.
Les parents entre colère et sentiment d’abandon
À quelques jours de la rentrée scolaire, les familles expriment leur désarroi. Plusieurs parents affirment ne pas avoir eu de contacts directs avec l’équipe pédagogique depuis la révélation des faits. Ils dénoncent un manque de transparence et de soutien psychologique.
« On se sent complètement abandonnés, face à une institution qui ne prend pas ses responsabilités », a témoigné la mère d’une petite victime.
Si une cellule psychologique a été annoncée, certains parents estiment que la mise en place a été trop tardive et insuffisante. Beaucoup espèrent une rentrée plus sereine, même si la douleur reste vive.
Un village bouleversé par l’affaire
Vic-la-Gardiole, petite commune de 3 500 habitants située entre Montpellier et Sète, est sous le choc. Dans ce village tranquille, personne n’aurait imaginé qu’une telle affaire éclate. Plusieurs habitants décrivent l’Atsem comme une personnalité contestataire et fêtarde, mais aucun ne pensait qu’elle puisse être mêlée à des actes aussi graves.
Le climat reste tendu, d’autant plus que l’école maternelle concernée doit rouvrir ses portes. Les autorités académiques assurent préparer une rentrée « la plus sereine possible », avec un accompagnement spécifique pour les enfants et les parents.
Une enquête encore en cours
L’information judiciaire, ouverte pour viols sur mineurs de moins de 15 ans et agressions sexuelles par personne ayant autorité, est toujours en cours. Les gendarmes poursuivent les auditions et les expertises. L’issue du dossier prendra du temps, mais pour les familles, la priorité reste la protection et l’accompagnement de leurs enfants.
Cette affaire rappelle l’importance de la vigilance dans les établissements scolaires et la nécessité de prendre au sérieux la parole des plus jeunes, souvent la première alerte face à des violences de ce type.