Pourquoi « Larry Ellison milliardaire discret » talonne Elon Musk
Selon l’indice Bloomberg, Larry Ellison a grimpé à la deuxième place mondiale en 2025. Sa richesse vient surtout de sa participation d’environ 41 % dans Oracle, dont le cours a bondi grâce à la demande explosive en capacités cloud pour l’IA.
Autre élément clé : un accord record liant Oracle à des acteurs majeurs de l’IA, avec des projets d’extension massifs de centres de données aux États-Unis pour entraîner les modèles de demain. De quoi installer durablement Ellison dans le duo de tête des fortunes mondiales.
Un empire simple : Oracle d’abord, le reste ensuite
Ellison a bâti sa fortune avec un modèle clair : posséder une grosse part d’un actif stratégique. Ici, Oracle : logiciels de base de données, puis cloud d’infrastructure (OCI). Les revenus cloud progressent rapidement, et la société enchaîne les annonces liées à l’IA générative.
Le momentum boursier qui change tout
Après un très fort rallye en 2025, Oracle reste surveillée par les investisseurs (petites secousses comprises). La tendance de fond : l’IA tire la demande en puissance de calcul, et Oracle capte une partie de cette vague.
De sceptique à champion du cloud : la mue de « Larry Ellison milliardaire discret »
Il y a quinze ans, Ellison se moquait du buzzword « cloud ». Aujourd’hui, c’est précisément le cloud qui l’a propulsé au sommet. Comme quoi, on peut pivoter… spectaculairement.
« Cloud computing is complete gibberish. »
La punchline est ancienne, la réalité actuelle est tout autre : Oracle alimente désormais des clients IA ultra-exigeants, et se positionne comme fournisseur d’infrastructures massives.
Clients XXL, besoins XXL
De grands noms de l’IA s’appuient sur Oracle pour leurs charges de calcul. Ces clients entraînent un effet boule de neige : plus d’infrastructures, plus de revenus récurrents, plus de cash à réinvestir.
Stargate : des centaines de milliards pour « usiner » l’IA
Début 2025, la Maison Blanche a mis en lumière Stargate, méga-projet privé d’infrastructures IA porté par plusieurs acteurs, avec un investissement annoncé pouvant atteindre 500 milliards de dollars. Les premières pièces du puzzle se mettent en place : capacités multipliées, nouveaux sites industriels, et montée en puissance des data centers.
Le plan d’Ellison : gagner par l’infra, pas par la hype
Face aux géants AWS, Azure et Google Cloud qui dominent toujours le marché, Oracle joue une carte spécifique : être l’« usine » derrière les projets IA les plus gourmands, avec une stratégie capex lourde et des sites pensés pour l’accès à l’énergie et la densité de calcul.
Un outsider… qui pèse déjà très lourd
Oracle garde une part de marché mondiale modeste, mais la traction IA peut changer l’échelle. L’objectif d’Ellison : imposer OCI sur des workloads spécifiques où l’optimisation « prix × performance » fait la différence.
Politique, TikTok et réseaux d’influence : les autres cartes de « Larry Ellison milliardaire discret »
Ellison n’a jamais caché ses affinités politiques. Son nom revient souvent quand il s’agit de TikTok aux États-Unis : déjà choisi comme prestataire cloud « sécurisé » en 2020, Oracle s’est retrouvé à nouveau dans la boucle en 2025, au gré des discussions sur une vente ou un spin-off américain.
Un patrimoine hors norme
Au-delà de la tech, Ellison détient la quasi-totalité de l’île de Lānaʻi à Hawaï (achetée environ 300 millions de dollars en 2012), plus une collection de propriétés emblématiques. Un symbole de sa manière d’investir : concentrée, long terme, et très visible.