La santé mentale au cœur des priorités
La ministre a rappelé un chiffre qui interpelle : 1 jeune sur 5 présente des signes de souffrance psychique. Pour y répondre, plusieurs mesures sont mises en place. L’interdiction des téléphones portables au collège est confirmée et renforcée, afin de limiter l’impact des écrans sur le bien-être des adolescents.
Un protocole de repérage et d’accompagnement des élèves en difficulté sera instauré dans les établissements. Les personnels éducatifs seront formés sur ces questions, en collaboration avec des professionnels de santé. Les élèves de 4e et de 2nde pourront aussi suivre, sur la base du volontariat, une formation pour apprendre à identifier les signaux de mal-être et savoir vers qui orienter leurs camarades.
« L’enjeu des écrans est un enjeu de santé publique, un enjeu de santé mentale dont nul ne peut nier les effets », a insisté Élisabeth Borne.
Prépa seconde et accompagnement des élèves fragiles
Le dispositif Prépa seconde, lancé pour aider les collégiens volontaires à rattraper leur retard avant d’entrer au lycée, est prolongé. La nouveauté de cette rentrée : un parcours renforcé pour les élèves qui n’ont pas obtenu le brevet. Objectif : qu’aucun élève ne démarre sa seconde sans accompagnement adapté dès la rentrée 2026.
Un baccalauréat plus exigeant
La valeur du bac est au centre des annonces. Dès la session 2026, les règles changent :
- Les élèves ayant obtenu moins de 8/20 n’auront plus accès aux rattrapages.
- Le nombre de points attribués par le jury lors du rattrapage sera plafonné à 50.
- Il faudra atteindre au moins 9,5 de moyenne générale pour décrocher le bac.
Le contrôle continu, souvent critiqué pour son poids dans l’évaluation, sera revu pour limiter le stress des lycéens. Chaque établissement devra élaborer un projet d’évaluation, défini collectivement avec les enseignants, les parents et les élèves. Ce projet précisera quelles évaluations seront certifiantes et comptabilisées, notamment pour Parcoursup.
Lycée professionnel : un parcours différencié resserré
Dans la voie professionnelle, le fameux « parcours différencié » évolue. À partir de 2026, il ne durera plus 6 semaines mais 4, afin de libérer du temps pour mieux préparer les épreuves du bac pro, désormais décalées de 15 jours. Le ministère affirme vouloir rapprocher davantage les formations des besoins réels du marché du travail, en multipliant les partenariats avec les entreprises et en ajustant l’offre de formation selon les régions.
Orientation et égalité filles-garçons
Élisabeth Borne a annoncé le lancement de la plateforme Avenir, qui permettra à chaque élève de constituer son journal de bord de l’orientation. L’idée est de rendre chaque jeune acteur de ses choix et d’éviter le sentiment d’assignation subie.
La ministre a aussi confirmé la poursuite du plan “Filles et maths”. Objectif : encourager les jeunes filles à choisir les spécialités scientifiques, en particulier les mathématiques. Dès la rentrée, 60 classes à horaires aménagés en sciences et maths ouvriront, accueillant au moins 50 % de filles.
L’intelligence artificielle entre à l’école
Grande nouveauté : la formation à l’intelligence artificielle. Dès cette rentrée, tous les collégiens et lycéens auront accès à des modules de sensibilisation. Pour les élèves de 4e, 2nde et 1re année de CAP, la formation sera obligatoire. Les enseignants bénéficieront également d’une formation massive et d’outils IA pour enrichir leurs cours et mieux personnaliser l’accompagnement des élèves.
« La grande majorité des élèves utilisent une IA générative sans toujours en comprendre les ressorts », a rappelé la ministre, soulignant l’importance d’apprendre à maîtriser ces technologies.
Une rentrée sous le signe des changements
Avec ces mesures, la rentrée 2025 marque une étape importante pour le système éducatif français. L’accent est mis sur la prévention du mal-être des jeunes, la valorisation du bac, le soutien aux élèves fragiles, mais aussi l’adaptation aux révolutions technologiques. Des annonces qui vont transformer le quotidien des élèves, mais aussi celui des enseignants, appelés à s’approprier ces nouvelles pratiques.
