Mark Zuckerberg porte plainte contre Facebook

Un avocat américain qui porte le même nom que le fondateur de Facebook a décidé d’attaquer le réseau social en justice. Fatigué d’être confondu avec l’autre Mark Zuckerberg, il raconte des années de blocages, de menaces et de quiproquos absurdes.
mark zuckerberg

Un nom lourd à porter

Porter le nom de Mark Zuckerberg aux États-Unis n’est pas anodin. Quand on s’appelle comme le patron de Meta, chaque interaction en ligne peut devenir un casse-tête. C’est ce que vit Mark S. Zuckerberg, avocat spécialisé dans les faillites, installé dans l’Indiana. Depuis plus de dix ans, il tente de faire exister sa page professionnelle sur Facebook. Mais la plateforme la désactive régulièrement, pensant qu’il usurpe l’identité du célèbre fondateur de Facebook.

Le problème n’est pas marginal : selon ses dires, son compte a été supprimé ou suspendu au moins cinq fois en huit ans. Chaque réactivation prend du temps, et les pertes s’accumulent pour son activité.

Des désagréments au quotidien

Face aux blocages, l’avocat a créé un site personnel, iammarkzuckerberg.com, où il compile les mésaventures liées à son nom. Les anecdotes y sont nombreuses et parfois hallucinantes :

  • plus de 100 demandes d’ajout d’amis par jour de personnes qui le confondent avec le milliardaire ;
  • un compte Facebook piraté en continu, l’obligeant à réinitialiser son mot de passe plusieurs fois par jour ;
  • des menaces de mort et du harcèlement via Messenger ;
  • des notifications si nombreuses qu’il doit éteindre son téléphone la nuit ;
  • jusqu’à être poursuivi par erreur par l’État de Washington.

Pour Mark S. Zuckerberg, la plaisanterie a assez duré. Ce quiproquo permanent nuit directement à son activité professionnelle et à sa réputation.

Une plainte pour se faire entendre

Le 2 septembre 2025, l’avocat a déposé une plainte officielle devant le tribunal du comté de Marion, dans l’Indiana. Il reproche à Meta d’avoir pris son argent sans lui permettre de profiter pleinement du service. Car malgré les désactivations répétées, il a dépensé plus de 11 000 dollars en publicités sur Facebook pour promouvoir son cabinet.

« Tous mes concurrents font leur publicité sur Facebook, donc je dois le faire aussi. Je paie, mais ma page disparaît régulièrement. »

Pour lui, la situation est injuste : ses investissements sont perdus, alors qu’il utilise la plateforme de manière légitime.

Entre humour et agacement

Si l’affaire prête à sourire, l’avocat insiste sur les difficultés réelles que cela engendre. Sur son site, il écrit qu’il n’éprouve « aucune animosité » envers Mark E. Zuckerberg, le patron de Meta. Mais il veut obtenir réparation, et surtout que ses problèmes cessent. Sa plainte pourrait forcer Facebook à mieux gérer les cas d’homonymie, qui deviennent un vrai sujet d’identité numérique.

En attendant, Mark S. Zuckerberg continue d’assumer son nom… et de rappeler avec humour qu’il domine déjà les recherches Google liées à la « faillite de Mark Zuckerberg ».

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