Iryna Zarutska, 23 ans, poignardée mortellement dans le train

Réfugiée ukrainienne arrivée aux États-Unis pour chercher la sécurité, Iryna Zarutska, 23 ans, a été tuée à l’arme blanche à bord du train léger Lynx Blue Line à Charlotte (Caroline du Nord). Un suspect, Decarlos Brown Jr, 34 ans, a été interpellé et inculpé de meurtre au premier degré. L’affaire, filmée par la vidéosurveillance, relance les questions sur la sécurité dans les transports et la prise en charge des troubles psychiques.
iryna zrutska

Ce que l’on sait des faits

Le 22 août, vers 21 h 46, Iryna Zarutska monte dans une rame en tenue de travail d’une pizzeria. Les caméras montrent la jeune femme assise, téléphone à la main. Quelques minutes plus tard, un homme se lève derrière elle et la poignarde à plusieurs reprises, dont au cou, selon la police locale. La victime tente de comprimer sa blessure et s’effondre. Elle est déclarée décédée à bord.

Le suspect quitte la rame à l’arrêt suivant. L’arme présumée, un couteau pliant, est retrouvée près du quai. Après un passage à l’hôpital pour une coupure à la main, il est placé en garde à vue puis inculpé de meurtre au premier degré.

Chronologie rapide

  • 21 h 46 : Iryna Zarutska monte sur la Lynx Blue Line.
  • ~21 h 50 : agression mortelle, décrite par la police comme « aléatoire » et « non provoquée ».
  • Arrêt suivant : le suspect descend ; un couteau est récupéré près du quai.
  • Après soins : arrestation et inculpation de Decarlos Brown Jr.

Qui était Iryna Zarutska ?

Âgée de 23 ans, Iryna avait fui la guerre en Ukraine pour construire une vie plus sûre aux États-Unis. Elle travaillait dans une pizzeria et étudiait dans un community college de Caroline du Nord. Des proches la décrivent comme « douce », « talentueuse » et « déterminée ». Un cagnottage en ligne a été lancé pour soutenir sa famille après le drame.

Le suspect, son passé et l’enquête

Le suspect, Decarlos Brown Jr, est un sans-abri de 34 ans, connu des services de police depuis 2011 (vols, vol à main armée, menaces, selon des archives judiciaires citées par les médias locaux). Il a déjà purgé une peine de prison. En janvier, il avait été interpellé pour usage abusif du 911 dans un contexte laissant apparaître des propos confus sur son état de santé mentale.

« Il est tombé entre les mailles d’un système défaillant », a affirmé sa mère lors d’une audience récente, évoquant une schizophrénie et des tentatives de prise en charge.

À ce stade, la police n’a pas établi de mobile. Une évaluation médico-légale ordonnée par la justice était, selon la presse locale, encore en cours au moment des faits. L’enquête devra préciser les circonstances exactes de l’attaque, le cheminement du suspect avant et après, et la coordination entre agents de sécurité du réseau et services de police.

Sécurité des transports : des mesures annoncées

Le Charlotte Area Transit System (CATS) a rendu publiques des images, expurgées du moment de l’attaque, et annoncé un plan d’action : triplement du budget sécurité, renforcement de la présence sur le réseau et remplacement des caméras vieillissantes par des systèmes plus performants. Le conseil municipal doit examiner l’extension des patrouilles de police à bord des trains et bus pour restaurer la confiance.

Ces annonces interviennent alors que la ville fait face à une perception dégradée de la sécurité dans les transports. Le débat public s’est immédiatement cristallisé autour de trois axes : efficacité de la vidéosurveillance, articulation entre sécurité et santé mentale, et réponses judiciaires à la récidive.

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