Marine Tondelier : son harceleuse condamnée à 10 mois de prison

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, vient de mettre un terme à un calvaire de plusieurs mois. Harcelée par une femme persuadée d’entretenir une relation amoureuse avec elle, elle a obtenu justice devant le tribunal de Béthune. La prévenue, une Lyonnaise de 33 ans déjà connue pour des faits similaires, a été condamnée à 10 mois de prison, assortis d’une obligation de soins psychiatriques et d’un suivi socio-judiciaire.
Marine Tondelier harceleuse

Un harcèlement quotidien et envahissant

Derrière cette affaire, se cache une obsession lourde à vivre pour l’élue. En seulement six mois, la harceleuse a passé plus de 500 appels et envoyé près de 400 vidéos et messages. Les contenus oscillaient entre déclarations sentimentales, propos sexuels et projets d’avenir complètement inventés, comme l’idée d’une PMA commune avec Marine Tondelier.

Pour l’élue écologiste, ces intrusions répétées ont vite tourné à l’angoisse. Elle a expliqué aux enquêteurs avoir vécu dans une tension permanente, se sentant suivie et menacée. Selon ses proches, elle s’était mise à limiter certains déplacements publics par crainte de nouveaux débordements.

Une agression lors d’une manifestation

L’épisode le plus marquant a eu lieu à Strasbourg, lors des Journées d’été des Écologistes. En plein rassemblement, la harceleuse s’est approchée de Marine Tondelier et l’a agrippée par la taille. Plusieurs témoins affirment même qu’elle se serait frottée contre elle, ce qui a poussé l’élue à déposer plainte pour agression sexuelle.

« Je crains vraiment pour ma sécurité et celle de ma famille », a confié Marine Tondelier aux policiers au moment de sa plainte.

Face à cette escalade, la conseillère régionale des Hauts-de-France a demandé une protection policière pour sécuriser ses déplacements. Une mesure rare, qui illustre le niveau de danger ressenti.

Une récidiviste déjà condamnée

Ce n’est pas la première fois que la trentenaire se retrouve devant la justice pour harcèlement. Un an plus tôt, elle avait déjà été condamnée après avoir envoyé près de 76 000 messages à une autre femme. À l’époque, elle avait bénéficié d’un sursis. Cette nouvelle affaire a entraîné la révocation de deux mois de cette peine, ce qui alourdit sa condamnation actuelle.

Le tribunal a ainsi prononcé une peine de huit mois fermes et deux mois supplémentaires liés à l’ancienne condamnation. La prévenue devra également suivre un traitement psychiatrique et respecter un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans.

Un profil psychologique inquiétant

L’expertise psychiatrique réalisée lors du procès a mis en évidence une altération du discernement et de possibles troubles psychotiques. L’accusée a expliqué se sentir « vampirisée » par Marine Tondelier, niant pourtant avoir des sentiments amoureux pour elle. Elle a tout de même reconnu les nombreux contacts répétés.

Cette pathologie relève de ce que l’on appelle l’érotomanie, un trouble rare où une personne est persuadée d’être aimée en secret par quelqu’un, souvent une personnalité publique. Les conséquences peuvent être graves, allant d’un harcèlement persistant à des intrusions physiques, comme dans ce cas précis.

Les conséquences judiciaires

En plus de la peine de prison, la harceleuse a désormais interdiction formelle de contacter Marine Tondelier ou de paraître dans certaines régions, notamment les Hauts-de-France. Son nom est inscrit au fichier des délinquants sexuels, ce qui limite fortement sa liberté de mouvement et entraîne un contrôle renforcé de ses agissements.

Pour l’élue écologiste, cette condamnation marque une étape importante. Elle a non seulement mis fin à des mois de harcèlement, mais aussi permis de souligner publiquement la gravité de ces comportements. Pour de nombreux militants, l’affaire rappelle la nécessité d’une meilleure protection des personnalités publiques exposées aux violences et obsessions de certains individus fragiles.

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