Quelles aides pour les étudiants atteints de TDAH, dyslexie ou anxiété ?

Étudier avec un trouble comme le TDAH, la dyslexie ou l’anxiété n’est pas toujours simple. Mais en 2025, les dispositifs d’aide se multiplient pour que chaque étudiant puisse apprendre dans de bonnes conditions, sans être freiné par son trouble.
etudiant tdah

Une meilleure reconnaissance des troubles dans le monde étudiant

En France, près de 13 millions de personnes vivent avec un trouble psychique chaque année. Les étudiants, particulièrement exposés, font face à des défis liés à la concentration, à la mémoire ou à la gestion du stress. Longtemps marginalisées, ces difficultés sont aujourd’hui mieux comprises et reconnues comme de véritables handicaps.

La loi de 2005 a marqué un tournant : elle reconnaît les troubles psychiques et cognitifs comme des handicaps à part entière et introduit la notion de projet de vie. Elle a ouvert la voie à des dispositifs concrets dans le monde scolaire et universitaire pour accompagner les étudiants concernés.

Depuis 2023, la Prestation de compensation du handicap (PCH) est également accessible aux personnes atteintes de troubles psychiques, renforçant ainsi leur droit à la compensation et à l’inclusion.

Les troubles les plus fréquents chez les étudiants

Certains troubles sont désormais bien identifiés dans les parcours étudiants :

  • Le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) : il touche environ 5 % des enfants et 2,5 % des adultes. Il se manifeste par des difficultés à rester concentré, une impulsivité ou une agitation persistante.
  • Les troubles “dys” (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, etc.) : ils affectent la lecture, l’écriture, la coordination ou le repérage spatial.
  • L’anxiété et la dépression : de plus en plus d’étudiants sont concernés, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Ces troubles peuvent altérer la confiance en soi, la motivation et la réussite scolaire.

« Le TDAH est souvent mal compris, perçu comme un simple manque de discipline, alors qu’il s’agit d’un véritable trouble neurodéveloppemental », explique le Dr Tony Lloyd, directeur de l’ADHD Foundation.

Les aménagements possibles dans les études

Pour garantir l’égalité des chances, des aménagements pédagogiques et matériels sont prévus dans les écoles, universités et formations. Ces mesures s’adaptent à la nature du trouble et aux besoins spécifiques de chaque étudiant.

Exemples d’adaptations pour les examens

Type d’aménagementDescription
Majoration du temps impartiTemps supplémentaire accordé pour les épreuves écrites.
Pause avec compensationPossibilité de pauses pendant l’examen, compensées par du temps additionnel.
Dictée à un tiersL’étudiant peut dicter ses réponses à un assistant ou à un ordinateur.
Utilisation de matériel adaptéOrdinateur personnel, logiciels de lecture vocale, clavier ergonomique, etc.
Neutralisation des fautes d’orthographeLes erreurs d’orthographe ne sont pas pénalisées dans certaines matières.

Les dispositifs d’accompagnement existants

Plusieurs plans personnalisés existent selon le profil et les besoins de l’étudiant :

  • PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) : pour les élèves ou étudiants présentant des troubles de l’apprentissage comme la dyslexie ou le TDAH, sans reconnaissance MDPH.
  • PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) : pour les étudiants reconnus en situation de handicap par la MDPH, avec aménagements pédagogiques et matériels spécifiques.
  • PAI (Projet d’Accueil Individualisé) : destiné aux étudiants souffrant de troubles de santé (anxiété sévère, troubles alimentaires, etc.).

Ces dispositifs sont mis en place après concertation entre l’étudiant, l’équipe pédagogique et, si nécessaire, un médecin référent handicap de l’établissement.

La MDPH, un acteur clé

La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) joue un rôle central dans la reconnaissance du handicap et l’attribution d’aides. C’est elle qui évalue le dossier et peut proposer différents soutiens :

  • Un accompagnant des étudiants en situation de handicap (AESH) pour aider dans certaines tâches quotidiennes ou scolaires.
  • Un prêt de matériel informatique adapté.
  • Une aide financière via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

Le dossier MDPH peut être long à traiter (plusieurs mois), mais il ouvre l’accès à des aides précieuses pour le parcours universitaire.

Des aides financières à connaître

Certains dispositifs permettent d’alléger le coût des accompagnements souvent nécessaires, comme l’orthophonie, la psychomotricité ou les consultations psychologiques.

Par exemple, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) verse l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) jusqu’à 20 ans. Le montant varie selon le degré de handicap, de 132 à plus de 1100 euros par mois. Des compléments peuvent s’ajouter pour les familles supportant des frais élevés.

Les mutuelles étudiantes peuvent aussi rembourser partiellement certaines consultations non prises en charge par la Sécurité sociale, notamment celles de psychologues ou d’ergothérapeutes.

Un changement de regard sur la santé mentale

Longtemps taboue, la santé mentale s’impose désormais comme une grande cause nationale. Les étudiants parlent plus librement de leurs troubles, notamment sur les réseaux sociaux, où les témoignages et conseils se multiplient. Cette parole libérée contribue à déconstruire les préjugés et à valoriser une approche inclusive de la réussite étudiante.

Étudier avec un TDAH, une dyslexie ou une anxiété n’est donc plus synonyme d’exclusion. Grâce aux aides, aux aménagements et à la reconnaissance institutionnelle, il devient possible de réussir ses études à son rythme, sans se sentir en décalage avec les autres.

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