Des images qui refont surface à quelques jours du sacre
Si vous jetez un œil au clip du titre Doudou, sorti en 2021, vous reconnaîtrez sans mal la silhouette d’Hinaupoko Devèze. À l’époque âgée de 19 ans, la jeune femme y joue les figurantes, cheveux teints en blond, assise à l’arrière d’une RS3 conduite par le rappeur Koba LaD. L’ambiance est à mille lieues des défilés en robe de soirée : le clip met en scène un chalet à la montagne, des grosses voitures et une atmosphère festive où la consommation de stupéfiants est suggérée par les paroles et les images.
Le timing de cette redécouverte est délicat. D’une part, l’univers du rap, avec ses codes parfois crus, fait rarement bon ménage avec le comité Miss France. D’autre part, l’actualité judiciaire de Koba LaD assombrit le tableau : le rappeur est actuellement incarcéré suite à un accident mortel survenu alors qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants. Une connexion involontaire qui pourrait faire grincer des dents du côté de l’organisation.
« Je ne l’ai jamais caché » : la mise au point d’Hinaupoko Devèze
Loin de se laisser déstabiliser par ce début de polémique, Miss Tahiti a choisi la carte de la transparence totale. Interrogée sur cette expérience, elle explique qu’il s’agissait simplement d’un job étudiant.
« De base, je suis mannequin et modèle photo. On m’a proposé de participer à ce clip quand j’avais 19 ans. Je me suis dit : pourquoi pas ? C’était juste deux jours de tournage ».
La candidate précise d’ailleurs avoir anticipé les retombées potentielles dès le tournage. Elle avait demandé au réalisateur si cette apparition pourrait lui porter préjudice si elle se présentait un jour à un concours de beauté. « Moi, je ne l’ai jamais caché », assure-t-elle aujourd’hui, qualifiant même l’expérience de « sympa ».
Un détail a tout de même intrigué les curieux : au générique, elle est créditée sous le nom de Céline Devèze. Une volonté de dissimulation ? Pas du tout. Céline est simplement son prénom français. Comme beaucoup de Polynésiens, elle utilise son prénom occidental en métropole et son prénom tahisien, Hinaupoko, lorsqu’elle est au Fenua par fierté pour ses racines.
Un parcours riche entre deux cultures
Au-delà de cette anecdote musicale, Hinaupoko Devèze affiche un profil solide. Du haut de son 1m82, cette étudiante de 23 ans possède un baccalauréat scientifique et a suivi des études de droit et de psychologie. Née d’une mère marquisienne et d’un père métropolitain, elle a vécu une quinzaine d’années dans l’Hexagone avant de décider de revenir s’installer en Polynésie en 2023 pour se reconnecter à sa culture.








