La pluie abondante a souillé la Seine, rendant l’eau impropre à la natation. Le triathlon est la première épreuve olympique prévue dans la Seine, avant la natation en eau libre qui doit se tenir durant la deuxième semaine des JO de Paris. L’épreuve individuelle masculine de triathlon doit débuter mardi à 8 h, suivie de l’épreuve individuelle féminine mercredi à la même heure. Malheureusement, ces compétitions se dérouleront sans reconnaissance préalable du parcours de natation dans le fleuve, ce qui est un inconvénient majeur pour les athlètes.
Le débit de la Seine a triplé par rapport à son niveau estival habituel, atteignant plus de 400 m3/seconde lundi matin, contre 100 à 150 en temps normal. Toutefois, les entraînements pour les épreuves de course à pied et de cyclisme se dérouleront comme prévu lundi, ont précisé Paris 2024 et World Triathlon.
Les organisateurs restent optimistes quant à l’amélioration de la qualité de l’eau avant le début des compétitions de triathlon mardi.
Comme observé en juillet, avec les conditions estivales (plus d’ensoleillement, températures plus élevées, absence prolongée de pluie), la qualité de l’eau de la Seine s’est améliorée de manière significative.
En effet, le retour du soleil dimanche matin sur la capitale française est un signe encourageant.
L’annulation des entraînements de natation soulève des questions quant à la propreté de la Seine, un enjeu majeur pour ces JO. La baignade dans la Seine était autrefois courante, mais la pollution a rendu cela impossible pendant des décennies. Pour préparer les JO, l’État et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine et son principal affluent, la Marne, baignables à nouveau, non seulement pour les JO mais aussi pour le grand public par la suite.
Ces efforts incluent la construction d’une nouvelle infrastructure de traitement des eaux usées pour réduire la quantité de déchets rejetés dans la rivière. Un bassin de rétention de 46 000 mètres cubes a été installé près de la gare d’Austerlitz, capable de retenir l’équivalent de 20 piscines olympiques d’eau de pluie et d’eaux usées, aidant ainsi à diminuer les niveaux de pollution.
Malgré ces efforts, les pluies récentes ont mis en lumière les défis persistants liés à la gestion des eaux pluviales et usées. Paris possède un système d’égouts combiné où les eaux usées et les eaux de pluie s’écoulent dans les mêmes canalisations. Lors de fortes pluies, ces canalisations peuvent déborder, entraînant le déversement d’eaux usées non traitées dans la Seine.
La qualité de l’eau est constamment surveillée, avec des experts qui se réunissent chaque matin à 4 heures pour évaluer les niveaux de pollution. Ces analyses prennent environ 24 heures pour délivrer leurs résultats. En cas de dépassement des seuils autorisés, des jours de contingence sont prévus pour reporter les épreuves si nécessaire.
Le triathlon est une discipline complexe, nécessitant des conditions optimales pour assurer la sécurité et la performance des athlètes. Les organisateurs, bien qu’optimistes, sont conscients des enjeux et restent prêts à adapter les horaires et les plans en fonction des prévisions météorologiques et des résultats des analyses de qualité de l’eau.
L’importance de ces JO pour Paris dépasse largement le cadre des compétitions sportives. Ils représentent une occasion unique de transformer la ville et de laisser un héritage durable en matière d’infrastructures et de qualité de vie pour les habitants. Une Seine propre et baignable est un symbole fort de ce renouveau.
