Qui est Bassem Braiki ?

Bassem Braiki est une figure médiatique controversée, principalement connue pour ses prises de parole sur les réseaux sociaux. Originaire de Vénissieux, près de Lyon, il est le fils d’un électricien tunisien installé en France en 1967. Après une scolarité à l’école Léo Lagrange, au collège Paul Éluard puis au lycée Jacques-Brel, il s’est fait remarquer par ses vidéos aux opinions tranchées. Son frère, Bayrem Braiki, engagé politiquement en tant qu’adjoint PCF à la mairie de Vénissieux, contraste fortement avec les prises de position radicales que Bassem exprime régulièrement en ligne.
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Un influenceur né de la provocation

C’est sur YouTube et d’autres plateformes sociales que Bassem Braiki s’est fait connaître, en publiant des vidéos dans lesquelles il aborde l’immigration, la religion ou encore la société française, toujours avec un ton provocateur, souvent agressif, et un langage cru. Son style percutant, entre invectives et slogans identitaires, lui a permis de rassembler une audience massive, fascinée autant qu’indignée.

Il commence la plupart de ses vidéos par sa phrase emblématique : « Salam Alaykoum les gens ! Bassem, Vénissieux, 6-9-2-0-0 », comme pour rappeler ses origines sociales et géographiques, et affirmer son ancrage local.

Une parole qui dérive vers la haine

Au fil du temps, les propos de Bassem ont franchi les limites du simple débat pour glisser vers des appels explicites à la haine. Il s’en prend régulièrement à des femmes musulmanes, des personnes LGBT+, ou encore des hommes noirs, avec une violence verbale assumée. Ces prises de position ont donné lieu à plusieurs condamnations judiciaires pour incitation à la haine, mais cela ne l’empêche pas de continuer ses activités numériques.

Banni à plusieurs reprises des grandes plateformes comme Instagram ou TikTok, il s’est replié sur Telegram, un espace où il diffuse des messages encore plus radicaux, à l’abri de toute modération.

Des campagnes de cyberharcèlement ciblées

Parmi les nombreux cas qui lui sont reprochés, celui de Faustine, en février 2023, illustre parfaitement les méthodes de Bassem Braiki. Après avoir relayé une vidéo d’elle en soirée, il déclenche une vague de cyberharcèlement, relayée par sa communauté appelée « Team Hlib ». Insultes, menaces, harcèlement en ligne : Faustine n’est qu’une victime de plus dans une longue liste de personnes prises pour cible.

Ces campagnes visent souvent des femmes ou des membres de minorités, et sont parfois justifiées par des prétextes futiles, comme une photo, un propos ou un simple comportement jugé « inacceptable » par Bassem et sa communauté.

« Radio Hlib » : une tribune sous couvert de divertissement

En parallèle, Bassem anime régulièrement « Radio Hlib », une émission en ligne où il discute avec ses abonnés de sujets d’actualité ou de faits divers. L’ambiance y est tendue, insultante, souvent agressive, mais attire un large public, notamment des jeunes en quête de discours « cash » ou alternatifs.

Les extraits de ces lives, publiés ensuite sur TikTok ou YouTube, cumulent des centaines de milliers de vues, donnant l’impression d’une forme de légitimité, malgré la virulence du contenu.

Un sentiment d’impunité inquiétant

Malgré les multiples signalements, les procédures judiciaires et les sanctions, Bassem Braiki semble se croire au-dessus des lois. Son attitude, mêlant provocation, victimisation et arrogance, contribue à alimenter le mythe d’un « franc-parleur » persécuté pour ses opinions, une posture qu’il entretient savamment auprès de sa communauté.

Mais derrière cette façade se cache un influenceur dangereux, dont les discours misogynes, racistes ou homophobes ont un impact réel sur des milliers de jeunes. Son cas interroge sur les limites de la liberté d’expression, mais aussi sur la responsabilité des plateformes numériques à réguler les dérives de figures virales, quelles qu’elles soient.

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