Une déclaration controversée
En 2018, Alain Delon avait accordé une interview à Paris Match où il s’était confié sur ses dernières volontés concernant son chien Loubo. Il avait expliqué qu’il ne supportait pas l’idée de laisser son chien seul après sa mort.
Si je meurs avant lui, je demanderai au vétérinaire qu’on parte ensemble. Il le piquera afin qu’il meure dans mes bras. Je préfère ça plutôt que savoir qu’il se laissera mourir sur ma tombe avec tant de souffrances.
Cette confession avait immédiatement déclenché une vague de réactions, en particulier de la part des associations de protection des animaux. Nombre d’entre elles avaient exprimé leur désaccord, soulignant que l’euthanasie d’un animal en bonne santé ne devait jamais être une solution, même pour des raisons émotionnelles. En France, l’euthanasie dite « de convenance » n’est pas encadrée par la loi, laissant au vétérinaire le choix de la pratiquer ou non.
La mobilisation des associations de protection des animaux
Les propos d’Alain Delon avaient rapidement attiré l’attention de plusieurs organisations de défense des animaux, dont la SPA et la Fondation 30 Millions d’Amis. Ces associations ont exprimé leur opposition à l’euthanasie de Loubo, rappelant que la vie d’un animal ne devrait pas être conditionnée à celle d’un humain.
La Société Protectrice des Animaux (SPA) a été parmi les premières à réagir, proposant de recueillir Loubo pour lui trouver une nouvelle famille. L’association avait alors affirmé que « la vie d’un animal ne doit pas être conditionnée à celle d’un humain » et qu’elle se tenait prête à assurer un avenir serein pour le chien de l’acteur.
De son côté, la Fondation 30 Millions d’Amis s’était également mobilisée pour empêcher l’euthanasie de Loubo, exprimant son désarroi face à la perspective de voir un animal en bonne santé euthanasié pour des raisons de confort émotionnel. L’association s’était déclarée prête à accueillir Loubo et à lui offrir une nouvelle maison.
Après le décès d’Alain Delon, survenu le 18 août 2024, la question du sort de Loubo est rapidement revenue sur le devant de la scène. La Fondation Brigitte Bardot, avec qui Delon avait tissé des liens d’amitié, a finalement annoncé que Loubo ne serait pas euthanasié. Selon la fondation, Loubo restera avec les enfants de Delon, qui veilleront sur lui dans la maison familiale située à Douchy, dans le Loiret.
Cette décision a été saluée par de nombreuses voix, tant parmi les défenseurs des animaux que dans le grand public. Le maintien en vie de Loubo est perçu comme un respect des valeurs fondamentales de protection et de bien-être animal, tout en honorant la mémoire d’Alain Delon, lui-même un grand amoureux des animaux.
Alain Delon était connu pour son attachement profond à ses chiens, qu’il considérait comme des membres à part entière de sa famille. Tout au long de sa vie, il a toujours été entouré de ces compagnons fidèles, qu’il aimait profondément. Sa propriété à Douchy abrite d’ailleurs les tombes d’une cinquantaine de ses chiens, qu’il a fait enterrer sur place au fil des années. Delon a souvent exprimé son amour pour ses animaux, les qualifiant de véritables amis, souvent plus loyaux que les humains.
Son attachement à Loubo était particulièrement fort, et c’est pourquoi l’idée de le laisser seul après sa mort lui était insupportable. Cependant, la réaction des associations et la mobilisation en faveur de Loubo ont permis d’éviter un sort tragique pour ce chien, offrant une fin plus sereine à cette histoire.