Le 14 octobre 2022, Lola, une adolescente de 12 ans, disparaît en rentrant de l’école dans le 19e arrondissement de Paris. Son corps est retrouvé plus tard dans une caisse en plastique dans la cour intérieure de son immeuble. Les images de vidéosurveillance montrent Lola entrant dans le bâtiment aux côtés d’une femme inconnue. Peu de temps après, cette femme est vue quittant les lieux avec de lourds bagages, dont une caisse en plastique.
Le lendemain de la découverte du corps, Dahbia Benkired, une jeune femme de nationalité algérienne, est arrêtée par les forces de l’ordre. Arrivée en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant, elle était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois, ce qui a suscité de vives réactions dans l’opinion publique. Lors de sa garde à vue, Dahbia Benkired aurait reconnu avoir commis des actes à caractère sexuel et de violence sur Lola, affirmant avoir caché le corps de la jeune fille dans une caisse.
Le parquet a requis la mise en accusation de Dahbia Benkired pour des faits graves. Les charges incluent le meurtre d’un mineur de 15 ans avec viol, torture ou actes de barbarie, des infractions passibles de la réclusion à perpétuité. De plus, l’accusée aurait imposé à la victime de se doucher avant de commettre les violences, un détail qui ajoute à l’horreur de ce crime. L’autopsie a confirmé que Lola est décédée par asphyxie et présentait de multiples lésions.
Cette affaire a provoqué une onde de choc à travers la France, soulevant des questions sur la sécurité et la politique migratoire. La présence en France de Dahbia Benkired malgré une OQTF a été particulièrement pointée du doigt, suscitant des critiques acerbes de certains milieux politiques. En réaction, le gouvernement a dénoncé ce qu’il considère comme une récupération politique de l’affaire.
Le parquet a requis le 9 septembre dernier le renvoi de Dahbia Benkired devant la cour d’assises, ce qui signifie qu’un procès pourrait se tenir pour faire la lumière sur cette affaire. Cependant, c’est au juge d’instruction de décider si le dossier sera effectivement renvoyé devant les assises. Une contre-expertise psychiatrique menée en mars a conclu que le discernement de la suspecte n’était ni aboli ni altéré au moment des faits, ce qui permettrait de la juger.