Un homme a été arrêté à Stains, en Seine-Saint-Denis, grâce à la réactivité des résidents d’une résidence universitaire du Crous. Cet individu, suspecté de tentative de viol et d’agression sexuelle, aurait tenté de s’en prendre à une étudiante en se faisant passer pour un agent de sécurité. Les étudiants, alertés par un message sur leur groupe WhatsApp, ont rapidement réagi pour permettre son interpellation.
L’alerte sur WhatsApp
Dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre 2024, une étudiante de la résidence universitaire du Crous à Stains a envoyé un message alarmant sur la boucle WhatsApp des résidents. Il était 23h31 lorsqu’elle a écrit : « Je suis en danger. Un homme veut me violer. ». Ce message, accompagné du numéro de sa chambre, a déclenché une réaction immédiate parmi les étudiants. Deux d’entre eux se sont précipités sur place pour lui porter secours, tandis qu’un troisième contactait la sécurité.
Grâce à la vigilance et à l’action rapide des étudiants, le suspect a été mis en fuite avant d’être arrêté par les forces de l’ordre. Cet homme, âgé de 27 ans et dont l’identité reste encore à confirmer, a été placé en garde à vue pour tentative de viol et agression sexuelle. Il est également soupçonné d’un autre viol survenu quelques jours plus tôt dans la même résidence.
Les témoignages des résidents ont permis de dresser un profil inquiétant de l’individu. Plusieurs étudiantes ont signalé qu’il toquait fréquemment aux portes, cherchant à entrer sous divers prétextes. La sécurité de la résidence a été mise en cause, car la porte d’entrée et les caméras de surveillance défectueuses ont permis à des personnes extérieures de pénétrer facilement dans le bâtiment.
Un faux agent de sécurité
Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect se serait présenté comme un agent de sécurité du Crous pour approcher sa victime. Il lui aurait affirmé détenir une vidéo compromettante d’elle avec son petit ami, la menaçant de la diffuser sur les réseaux sociaux. Profitant de cette intimidation, il aurait tenté de l’agresser. Heureusement, l’étudiante a réussi à alerter les autres résidents à temps, permettant ainsi de déjouer son plan.
Le parquet de Bobigny a précisé que le suspect pourrait être impliqué dans d’autres agressions similaires, dont une qui a fait l’objet d’une plainte le 10 septembre. Plusieurs résidents de la résidence universitaire ont affirmé l’avoir vu rôder dans les couloirs et avoir adopté un comportement inquiétant. Selon certains témoignages, l’homme aurait été hébergé par un autre habitant de la résidence pendant plusieurs mois, ce qui aurait facilité ses allées et venues.
L’enquête se poursuit pour déterminer si d’autres faits peuvent être reprochés au suspect. Les autorités encouragent toute personne ayant été approchée par cet homme ou ayant des informations à se manifester pour aider à l’enquête.
