Explosion au Liban, des bipeurs ont été piraté pour attaquer le Hezbollah

bipeur liban explosion

Les bipeurs, ces anciens appareils de communication sans fil, ont été au cœur d’une attaque inattendue contre le Hezbollah au Liban. Souvent oubliés à l’ère des smartphones, les bipeurs étaient à la pointe de la technologie dans les années 1980 et 1990. Fonctionnant sur une fréquence radio propre, ces appareils permettaient d’envoyer et de recevoir des messages courts sans utiliser les réseaux de téléphonie mobile. C’est précisément cette technologie obsolète mais fiable qui a été ciblée lors d’une attaque sophistiquée.

L’attaque a eu lieu le 17 septembre, causant des explosions simultanées de bipeurs utilisés par des membres du Hezbollah. Au moins neuf personnes ont perdu la vie et 2 800 ont été blessées, dont de nombreux membres de ce groupe. Les bipeurs, de marque Apollo, avaient été récemment importés par le Hezbollah. Ces explosions sont attribuées à une probable intervention israélienne, exploitant une faille de sécurité dans ces appareils. Cette opération met en lumière une cyberattaque d’une ampleur et d’une sophistication rarement vues.

Les bipeurs, autrefois utilisés pour leur simplicité et leur fiabilité, ont été adoptés par des membres du Hezbollah pour contourner les écoutes et la surveillance sur les réseaux mobiles classiques. En effet, les bipeurs fonctionnent sur des fréquences radio spécifiques et ne dépendent pas des réseaux cellulaires, ce qui les rend moins susceptibles d’être interceptés. Cependant, ils ont une vulnérabilité inattendue : la possibilité d’être piratés à distance, ce qui semble avoir été exploité dans cette attaque.

Au pic de leur popularité, les bipeurs étaient utilisés par des millions de personnes dans le monde. En 1998, plus de 2,3 millions de Français possédaient un bipeur. Malgré l’avènement des téléphones portables, les bipeurs restent en usage dans certains secteurs pour leur fiabilité, notamment dans les hôpitaux où ils servent à transmettre des messages importants en cas de panne de réseaux plus modernes. Une étude publiée en 2017 dans le Journal of Hospital Medicine révèle que près de 80 % des médecins hospitaliers utilisaient encore des bipeurs pour des communications essentielles liées aux soins aux patients.

L’attaque a non seulement causé des pertes humaines, mais a également généré une panique généralisée au Liban. Des centaines de personnes ont été blessées lorsque leurs bipeurs ont explosé sans avertissement. Des routes ont été fermées pour faciliter l’évacuation des blessés, et les hôpitaux ont été submergés par l’afflux de victimes. L’événement a mis en lumière la nécessité pour les responsables de la santé de réagir rapidement et de mettre en place des mesures d’urgence.

Cette attaque marque un tournant dans l’utilisation de la technologie dans les conflits modernes. Elle démontre comment des appareils jugés obsolètes peuvent être utilisés de manière stratégique, tout en soulignant les risques associés à l’adoption de technologies non sécurisées. Les détails de l’attaque, y compris la manière dont les bipeurs ont été piratés, restent flous, mais les implications sont claires : même des technologies anciennes peuvent devenir des cibles potentielles dans des conflits où la guerre électronique et la cybersécurité jouent un rôle central.

Le Hezbollah a immédiatement pointé du doigt Israël, l’accusant d’avoir orchestré l’attaque. L’armée israélienne, reconnue pour ses capacités avancées en matière de cyber-guerre et de guerre électronique, s’est abstenue de tout commentaire. Cependant, le Hezbollah a promis de riposter, intensifiant les tensions déjà existantes dans la région.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar