La France expulse 41 clandestins par charter

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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé sa position sur l’immigration en orchestrant ce mercredi un nouveau vol groupé pour expulser 41 personnes en situation irrégulière vers l’Albanie. Il s’agit du troisième vol de ce type depuis la publication de sa feuille de route, qui vise à renforcer le pilotage de la politique migratoire en France.

Fermeté et efficacité : un message aux préfets

Dans un contexte où l’immigration reste un sujet sensible, Bruno Retailleau s’est engagé à faire preuve de fermeté en matière d’expulsion des étrangers en situation irrégulière. Le ministre a clairement communiqué sa volonté aux préfets par une circulaire, les appelant à une mobilisation totale pour atteindre les objectifs de la politique migratoire. Ce document de sept pages détaille la marche à suivre pour les préfets, en attendant une éventuelle nouvelle loi sur l’immigration prévue pour 2025.

Les détails du vol d’expulsion vers l’Albanie

Ce vol regroupe 17 adultes et 24 mineurs, actuellement détenus dans des centres de rétention administrative (CRA) de l’est de la France. La répartition de ces personnes expulsées se détaille ainsi :

  • Moselle : 19 personnes
  • Meurthe-et-Moselle : 8 personnes
  • Vosges : 7 personnes

Ces personnes, toutes en situation irrégulière, avaient été déboutées du droit d’asile et n’avaient plus de recours légal pour rester en France.

Depuis la mise en place de sa feuille de route le 2 octobre, Bruno Retailleau a supervisé l’organisation de trois vols groupés visant à désengorger les centres de rétention en France. Le premier vol avait pour destination la République démocratique du Congo, suivi d’un second en direction de la Géorgie. Avec ce nouveau vol pour l’Albanie, la France continue de mener une politique de retour forcé pour les ressortissants en situation irrégulière.

Les vols groupés d’expulsion sont une méthode adoptée par plusieurs pays européens pour réduire les coûts et augmenter l’efficacité des procédures d’éloignement. Chaque vol est organisé en collaboration avec le pays d’accueil et implique la participation des forces de l’ordre pour assurer la sécurité des personnes à bord ainsi que celle du personnel aérien. Les coûts varient selon la destination et le nombre de personnes à bord, mais les autorités estiment que cette méthode reste plus rentable que les expulsions individuelles.

Vers une refonte de la politique migratoire en France ?

Dans le cadre de ses nouvelles orientations, Bruno Retailleau a clairement affiché son objectif de réduire les flux migratoires et de faciliter les procédures d’expulsion. Cette politique de fermeté pourrait aboutir à une nouvelle loi sur l’immigration en 2025, visant à améliorer le cadre légal pour les expulsions et le traitement des demandes d’asile. Le ministre a affirmé que la sécurité nationale et le respect de la légalité resteront des priorités dans cette refonte de la politique migratoire.

Les personnes en situation irrégulière, après l’épuisement des recours, sont généralement placées dans des centres de rétention administrative en attendant leur expulsion. Les CRA sont répartis sur l’ensemble du territoire français et permettent de maintenir les étrangers en situation irrégulière sous surveillance tout en assurant les démarches nécessaires pour organiser leur retour dans leur pays d’origine. La France compte actuellement une dizaine de CRA qui, bien que conçus pour des séjours de courte durée, font face à un afflux important de personnes en attente d’expulsion.

Le ministère de l’Intérieur applique plusieurs critères pour déterminer l’éligibilité d’une personne à une expulsion. Les personnes déboutées du droit d’asile, celles ayant épuisé tous les recours administratifs, et les individus jugés menaçants pour l’ordre public sont les principaux concernés. Ces mesures de retour forcé font l’objet d’une vigilance accrue afin d’assurer que chaque dossier respecte les normes légales et les droits de l’homme.

En parallèle des expulsions, le gouvernement cherche à améliorer l’intégration des migrants réguliers tout en maintenant des standards stricts pour les régularisations. Cette double approche vise à assurer l’ordre public tout en répondant aux attentes de la population sur le sujet de l’immigration.

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