La région Île-de-France est le théâtre d’une mobilisation massive des chauffeurs de taxi. Ces derniers protestent contre une baisse drastique des tarifs kilométriques pour le transport médical, prévue par la nouvelle convention de l’Assurance maladie. Les blocages et opérations escargot affectent depuis ce matin la circulation autour de Paris et des principales artères franciliennes.
Une réforme au cœur des tensions
La réforme controversée vise à réduire le tarif kilométrique des trajets médicaux de 1,50 € à 1 € par kilomètre, un changement qui impacte lourdement une activité représentant jusqu’à 90 % du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs. Selon les associations professionnelles, cette décision accentue les difficultés économiques d’un secteur déjà fragilisé.
Depuis 8h ce matin, un rassemblement de taxis est en cours autour de l’Assemblée nationale. Plus de 2000 véhicules, venus de régions comme la Normandie, la Savoie ou encore Lille, se sont garés entre l’Assemblée nationale et les Invalides. Des pétards, des fumigènes et une forte présence policière marquent ce rassemblement.
Les chauffeurs, organisés par des associations comme « Team taxi », dénoncent une réforme qu’ils jugent injuste, mettant en avant l’absence de concertation préalable.
En parallèle, des opérations escargot compliquent le trafic sur plusieurs axes majeurs en Île-de-France :
- A1 : ralentissements entre Gonesse et la Porte de la Chapelle.
- A6 : congestion entre Ris-Orangis et Wissous.
- A13 : convoi de 800 taxis venant de Louveciennes en direction de Paris.
- A12 et périphérique ouest : trafic saturé pour rejoindre la Porte d’Auteuil.
À 9h30, le site Sytadin signalait déjà plus de 500 km de bouchons dans la région. Les chauffeurs de taxi des grandes métropoles comme Lyon et Marseille devraient rejoindre la mobilisation dans l’après-midi.
Au-delà de l’Île-de-France, le mouvement s’étend à une trentaine de départements. Des actions similaires sont signalées dans l’Aude, l’Eure-et-Loir, le Calvados et la Gironde. Les taxis dénoncent une réforme qui, selon eux, ignore les coûts réels du transport médical et met en péril leur survie économique.
Les perturbations étant importantes, il est conseillé aux usagers de :
- Privilégier les transports en commun, en particulier dans les zones les plus touchées.
- Suivre les informations en temps réel, notamment sur les réseaux sociaux et les applications de trafic.
- Éviter les trajets non essentiels vers Paris et sa périphérie jusqu’à la fin de la mobilisation.
Cette situation reflète le profond malaise d’une profession essentielle, qui joue un rôle clé dans le transport médical et l’accompagnement des patients, et réclame une meilleure reconnaissance de son travail.
