Yoon Suk-yeol

president coree yoon

Né le 18 décembre 1960 à Séoul, Yoon Suk-yeol est issu d’une famille intellectuelle reconnue en Corée du Sud. Son père, membre éminent de l’Académie des sciences de la République de Corée, était professeur à l’université Yonsei, tandis que sa mère enseignait à l’université féminine Ewha avant de se consacrer à sa famille après son mariage. Cet environnement académique a profondément influencé l’éducation de Yoon, le poussant à exceller dans ses études.

Un parcours académique remarquable

Yoon Suk-yeol intègre la faculté de droit de l’université nationale de Séoul, l’une des institutions les plus prestigieuses du pays. Pendant ses études, il traverse une période politiquement tumultueuse : le soulèvement de Gwangju en 1980. Ses critiques ouvertes contre le régime autoritaire du président Chun Doo-hwan l’obligent à se retirer temporairement dans la province de Gangwon pour éviter des représailles.

Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit en 1991 l’examen du barreau, ouvrant ainsi la voie à une carrière prometteuse dans la justice. Ce succès marque le début de son ascension dans le domaine juridique.

Une carrière consacrée à la justice

Nommé procureur en 1994, Yoon Suk-yeol se spécialise rapidement dans les affaires de lutte contre la corruption. Il gagne en notoriété grâce à sa ténacité et son indépendance, menant des enquêtes sur des figures influentes, y compris le président Lee Myung-bak.

En 2016, Yoon Suk-yeol devient une figure nationale en prenant la tête de l’enquête sur le scandale Choi Soon-sil, qui implique la présidente de l’époque, Park Geun-hye, ainsi que le vice-président de Samsung, Lee Jae-yong. Cette enquête conduit à la destitution de Park Geun-hye, renforçant l’image de Yoon comme un défenseur intransigeant de la justice.

En 2019, le président Moon Jae-in le nomme procureur général, soulignant ses compétences et son indépendance. Cependant, cette relation se détériore rapidement lorsque Yoon lance des enquêtes sur des membres influents du gouvernement, y compris le ministre de la justice Cho Kuk. Cette prise de position lui vaut des critiques de la part du Parti démocrate au pouvoir, mais renforce son soutien parmi l’opposition conservatrice.

En novembre 2020, il est suspendu de ses fonctions pour violations éthiques présumées, mais il réussit à contester cette décision en justice. Malgré cela, il démissionne en mars 2021, marquant son entrée officielle en politique.

Une ascension rapide sur la scène politique

En juin 2021, Yoon Suk-yeol annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Il rejoint le Parti du pouvoir au peuple (PPP), principal parti d’opposition, et remporte les primaires en novembre 2021. Pendant la campagne présidentielle, il adopte un ton populiste et promet de restaurer l’ordre et la justice dans le pays.

Le 9 mars 2022, il remporte l’élection présidentielle avec une mince avance sur son adversaire progressiste Lee Jae-myung, marquant le retour des conservateurs à la présidence.

Un président controversé

Dès son investiture le 10 mai 2022, Yoon Suk-yeol annonce des réformes ambitieuses, notamment dans le domaine économique. Il s’engage dans un vaste programme de privatisation, visant à réduire la taille de l’État et à stimuler la concurrence. Cette initiative inclut la vente de grandes entreprises publiques comme Hyundai Merchant Marine et Korea Aerospace Industries (KAI).

Sur le plan du travail, il propose d’allonger la semaine de travail maximale à 69 heures, une mesure qui satisfait le patronat mais suscite une vive opposition des syndicats.

Sous sa présidence, la Corée du Sud traverse plusieurs crises. La bousculade d’Halloween à Itaewon en 2022, qui cause de nombreuses victimes, met en lumière des failles dans la gestion de la sécurité publique. En 2024, une crise médicale exacerbe les critiques à l’égard de son administration.

Les relations tendues avec les syndicats se manifestent également par des grèves massives et des perquisitions controversées dans les locaux de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), accusée de liens avec la Corée du Nord.

Yoon Suk-yeol adopte une position ferme vis-à-vis de la Corée du Nord, tout en renforçant les alliances avec les États-Unis et d’autres démocraties mondiales. Lors du sommet du G7 en 2023, il appelle à des initiatives pour maintenir l’État de droit et soutenir la paix en Ukraine. Cependant, ses relations avec le Japon sont controversées, notamment en raison de sa gestion des questions historiques liées au colonialisme japonais.

Yoon Suk-yeol est connu pour sa personnalité directe et son approche parfois conflictuelle. Amateur de cuisine, d’art et de baseball, il reste attaché à ses valeurs personnelles. Sa devise, « travailler dans la joie et vivre heureux », illustre son état d’esprit malgré les défis auxquels il fait face en tant que président.

Avec une carrière mêlant lutte contre la corruption, tensions politiques et réformes ambitieuses, Yoon Suk-yeol reste une figure polarisante sur la scène politique sud-coréenne.

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