11 morts et plus de 250 blessés à Mayotte

Samedi 14 décembre, le cyclone tropical Chido a balayé l’archipel de Mayotte, causant des destructions massives et un bilan humain tragique. Avec des rafales atteignant 226 km/h, ce phénomène a laissé dans son sillage un paysage de désolation : habitations détruites, infrastructures ravagées et familles en détresse.
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Le cyclone Chido s’est abattu sur Mayotte, samedi 14 décembre, provoquant des dégâts considérables. Selon un bilan provisoire, au moins 11 personnes ont perdu la vie et plus de 250 autres ont été blessées. Ce cyclone tropical, accompagné de vents dépassant les 220 km/h, a ravagé l’archipel français de l’océan Indien, laissant ses habitants dans une situation critique.

Des vents dévastateurs et des dégâts massifs

Chido a balayé Mayotte avec une intensité rarement vue. Des rafales atteignant 226 km/h ont arraché les toits, déraciné les arbres et détruit des infrastructures. À Kawéni, le plus grand bidonville de l’île, des maisons en tôle ont été emportées, plongeant des milliers de familles dans le désarroi.

Le port de Mamoudzou a également été gravement endommagé. De nombreux bateaux ont sombré ou se sont échoués sur la digue, tandis que des infrastructures portuaires se sont effondrées sous la violence des vents.

Mayotte, où près d’un tiers de la population vit dans des logements précaires, a subi de plein fouet les effets du cyclone. Ces habitats, souvent construits en matériaux légers comme la tôle, n’ont pas résisté à la tempête. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, tandis que les autorités tentent de recenser les sinistrés.

Les centres d’hébergement d’urgence ont accueilli un grand nombre de personnes, mais des quartiers restent déserts, suscitant l’inquiétude des autorités. Les coupures généralisées d’électricité et de réseau téléphonique compliquent les communications et les recherches de proches.

Les infrastructures stratégiques de l’île ont également été sévèrement touchées. L’aéroport de Pamandzi, situé sur Petite-Terre, est fermé jusqu’à nouvel ordre après que la tour de contrôle a subi de lourds dégâts. Le centre hospitalier de Mayotte, vital pour l’île, a également été endommagé, réduisant l’accès aux soins pour les blessés et les malades.

Face à cette catastrophe, le gouvernement a annoncé l’envoi de renforts massifs. D’ici mercredi, cinq vagues successives de secours, comprenant environ 800 personnes, seront déployées. Ces équipes incluent des agents de sécurité civile, des personnels médicaux et des équipements spécialisés. 210 personnels médicaux arriveront en priorité pour renforcer les équipes locales.

En parallèle, des renforts venus de La Réunion et de l’Hexagone sont déjà en route, apportant des vivres, des réserves d’eau potable et du matériel de secours. La Croix-Rouge française, présente sur place, a exprimé ses craintes concernant des besoins humanitaires immenses.

Face à l’ampleur de la catastrophe, des appels aux dons ont été lancés par des associations comme le Secours populaire. Des campagnes de solidarité visent à répondre aux besoins urgents des sinistrés, notamment en termes d’alimentation, d’hébergement et de soins.

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a prévenu qu’il faudra « des jours pour affiner le bilan humain ». Les autorités craignent toutefois que le nombre de victimes augmente au fil des recherches. Des zones restent difficilement accessibles en raison des débris, retardant les secours.

À ce jour, 9 personnes en urgence absolue et 246 en urgence relative ont été recensées. Les équipes de secours poursuivent leurs efforts pour retrouver les disparus et venir en aide aux blessés.

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