Des véhicules interdits de rouler pour cause de danger immédiat
Depuis plusieurs années, les airbags de la marque Takata sont au cœur d’un scandale mondial. En cause : un gaz instable qui, avec le temps et sous l’effet de la chaleur ou de l’humidité, peut provoquer une explosion de l’airbag en projetant des débris métalliques dans l’habitacle. Résultat : 18 morts et 25 blessés ont été recensés en France, dont la majorité dans les départements d’Outre-mer.
Pour limiter les risques, le ministère des Transports a ordonné l’immobilisation immédiate des véhicules jugés à haut risque, notamment en Corse, en Outre-mer, et pour ceux construits avant 2011 en métropole. Ces voitures ne peuvent plus circuler tant que les airbags n’ont pas été remplacés. En parallèle, 600 000 autres véhicules font l’objet d’un rappel sans interdiction de rouler, mais doivent être contrôlés rapidement.
Une voiture de prêt obligatoire pour les clients touchés
Si votre voiture est immobilisée plus de 15 jours pour cause d’airbag Takata, le constructeur est dans l’obligation de vous fournir une “solution de mobilité”. Cela inclut le prêt d’un véhicule de remplacement ou la prise en charge d’un autre moyen de transport équivalent.
Réparation rapide exigée sous peine de lourdes amendes
Les marques disposent de 15 jours maximum après la prise de rendez-vous pour effectuer les réparations. Passé ce délai, elles s’exposent à des astreintes financières allant jusqu’à un million d’euros par semaine de retard.
Prise en charge du transport vers le garage
Autre nouveauté : les constructeurs doivent proposer des rendez-vous de réparation à domicile, ou organiser le remorquage gratuit du véhicule jusqu’au garage. Un arrêté publié au Journal Officiel encadre ces obligations, avec des contrôles réguliers assurés par l’État.
Les automobilistes doivent vérifier si leur voiture est concernée
Les clients qui n’ont pas reçu de courrier peuvent vérifier leur numéro VIN (identification du véhicule) directement sur le site du constructeur. Ce numéro se trouve sur la carte grise. Si le véhicule est concerné, le constructeur doit proposer un rendez-vous de réparation rapide.
“Il est indispensable que tous les propriétaires de véhicules à risque vérifient leur situation, pour leur sécurité et celle de leurs passagers.”
Plusieurs constructeurs sont touchés, dont Citroën, Volkswagen, Mercedes, BMW, Ford, Toyota, Mazda et bien d’autres. Le seul groupe à ne pas être concerné est Renault. L’ensemble du parc automobile affecté couvre environ 150 modèles différents, toutes marques confondues.
Des campagnes d’information imposées
Le gouvernement impose aux marques de mener des campagnes d’information régulières via la radio, des affiches, ou même du porte-à-porte, notamment en Outre-mer où les rappels avancent lentement. Un premier rapport détaillant les actions mises en œuvre devra être remis à l’État dans les 20 jours suivant la publication de l’arrêté.
À défaut, les constructeurs auront une semaine pour se mettre en conformité avant que ne s’appliquent les pénalités prévues. L’objectif est clair : protéger les conducteurs en accélérant le remplacement de ces airbags jugés potentiellement mortels.