Un parcours marqué par l’extrême transformation
Originaire de Brisbane, Amber Luke s’est fait connaître sur les réseaux pour son apparence spectaculaire : plus de 600 tatouages, près de 98 % du corps recouvert, la langue coupée en deux, des implants sous la peau, sans oublier ses yeux teintés en bleu – une opération qui l’a rendue temporairement aveugle pendant trois semaines.
Elle raconte avoir commencé à se tatouer à l’âge de 16 ans, alors qu’elle traversait une période difficile. À 20 ans, elle décide de tatouer son visage. Une manière, selon elle, de « se cacher du monde » et d’exprimer son mal-être intérieur.
Pourquoi elle efface ses tatouages du visage
Dix ans plus tard, Amber Luke dit avoir changé :
« Je ne regretterai jamais mes tatouages, ils font partie de mon histoire. Mais ça fait dix ans que je n’ai pas vu mon visage. J’ai envie de me retrouver. »
Elle prévoit de retirer 36 tatouages faciaux d’ici 2027. Un processus long et douloureux qui nécessite des séances au laser répétées. Elle affirme être prête à supporter la souffrance pour atteindre son objectif.
Un détatouage extrême et très douloureux
Contrairement à ce que certains pourraient penser, le détatouage facial n’est pas une intervention esthétique classique. Amber explique que chaque séance est intense :
« Le laser sur la peau du visage, ça brûle, ça pique, ça laisse des cloques pendant plusieurs jours. Je ne mets pas de crème anesthésiante. Je veux sentir chaque étape de ce que je fais. »
Autre complication : elle possède huit piercings dermiques dans le visage. Leur présence empêche certains tirs laser, car le métal peut chauffer dangereusement. Elle va devoir se les faire retirer chirurgicalement avant d’aller plus loin.
Une décision personnelle, pas une soumission au regard des autres
Critiquée depuis des années pour son apparence extrême, Amber assure qu’elle ne retire pas ses tatouages pour plaire à la société :
« Je ne fais pas ça parce que les gens jugent. Je fais ça parce que j’ai changé. J’ai grandi. J’ai évolué. »
Elle affirme être plus forte mentalement aujourd’hui et dit vouloir « un nouveau chapitre », sans pour autant renier son passé.
Une transformation qui n’est pas prête de s’arrêter

Paradoxalement, Amber ne dit pas adieu aux tatouages. Elle confirme vouloir continuer à se faire tatouer certaines parties du corps :
- Elle prévoit de nouvelles pièces sur sa main gauche
- Elle garde tous ses tatouages corporels hors du visage
- Elle continue de collaborer avec des artistes tatoueurs
Elle ne veut simplement plus d’encre sur son visage, qu’elle considère désormais comme un « reflet personnel » plutôt qu’une œuvre modifiable à l’infini.
Un témoignage sur l’image de soi à l’ère des réseaux
Au-delà du buzz médiatique, l’histoire d’Amber Luke pose une vraie question : comment se construire quand on vit sous le regard permanent d’Internet ? Pendant des années, Amber a incarné l’excès visuel, l’obsession identitaire, la transformation extrême. Aujourd’hui, elle dit vouloir revenir à quelque chose de plus authentique.
Elle explique vouloir encourager ceux qui la suivent à « ne pas avoir peur de changer ». Pour elle, cette démarche n’est pas un retour en arrière, mais une évolution personnelle assumée.
Son processus de détatouage devrait s’étaler sur plusieurs années. Et si beaucoup doutent de sa capacité à retrouver un visage « naturel », elle, reste déterminée :
« Peu importe combien de temps ça prend. Je suis prête à me battre pour retrouver qui je suis. »








