Anne Hidalgo interdit le Gazole à Paris

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Le 1er octobre marque un tournant majeur pour les automobilistes parisiens, avec une nouvelle mesure visant à éradiquer le diesel des stations-service de la capitale. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique environnementale d’Anne Hidalgo, maire de Paris, qui souhaite réduire la pollution de l’air et améliorer la qualité de vie dans la ville.

Fin de la vente de gazole dans certaines stations-service

Depuis le 1er octobre, quatre stations-service TotalEnergies situées aux abords du périphérique parisien n’ont plus le droit de vendre du gazole. Ces stations, localisées à la porte d’Aubervilliers, sur le quai d’Issy-les-Moulineaux, et à la porte d’Orléans, représentent une part importante de la distribution de gazole dans la capitale. Selon la mairie, ces quatre stations fournissaient à elles seules près de 750 000 pleins par an, soit environ 50 % de la distribution de diesel à Paris.

Cette interdiction s’inscrit dans la volonté de la Ville de Paris de réduire la place du diesel, qui est un contributeur majeur à la pollution de l’air. Le diesel émet des microparticules nocives pour la santé et contribue à la dégradation de la qualité de l’air en Île-de-France, provoquant chaque année environ 8 000 décès prématurés liés à la pollution.

David Belliard, adjoint à la maire en charge des mobilités, a souligné que le diesel « participe de manière significative à la pollution de l’air ». Il a rappelé que Paris dispose d’un réseau de transports en commun dense, offrant des alternatives à l’utilisation de véhicules diesel. Selon lui, l’arrêt progressif de la vente de diesel s’inscrit dans un calendrier annoncé depuis plusieurs années, visant à encourager une transition vers des véhicules moins polluants.

L’arrêt de la vente de gazole dans ces stations a des conséquences directes pour de nombreux automobilistes, notamment les professionnels qui utilisent des véhicules diesel pour leur travail. Un ouvrier interviewé par France 3 Paris-Île-de-France a expliqué que son véhicule fonctionne au diesel et qu’il n’a pas d’autre choix que de l’utiliser. Pour d’autres, cette décision est perçue comme une injonction à changer de véhicule. Une mère de famille a confié qu’elle envisage désormais de passer à un véhicule électrique, car sa voiture actuelle, un modèle diesel de 2006, ne sera plus adaptée aux nouvelles réglementations.

Les professionnels ne sont pas les seuls concernés par cette mesure. De nombreux services publics, tels que les pompiers, la SNCF, la RATP, et les entreprises de travaux publics, dépendent encore du diesel pour leur flotte de véhicules. Ces services pourraient être impactés par la fermeture des stations de gazole, surtout pour les missions nécessitant une intervention rapide.

TotalEnergies a également exprimé des inquiétudes quant à un possible report des véhicules vers les stations de banlieue, qui ne sont pas toujours équipées pour gérer l’augmentation du nombre de clients. Les files d’attente risquent de s’allonger dans les stations restantes, notamment à Arcueil et dans d’autres localités voisines.

La fin de la vente de gazole dans les stations parisiennes ne s’arrête pas là. D’ici quelques années, la mairie de Paris prévoit d’étendre cette interdiction à toutes les stations-service de la ville. L’objectif est de faire disparaître progressivement le diesel de la capitale, une ambition que la maire de Paris porte depuis son premier mandat en 2014.

Ce projet s’inscrit également dans la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE), qui vise à limiter la circulation des véhicules polluants. Bien que le calendrier de cette ZFE ait été récemment repoussé par la Métropole du Grand Paris, la mairie de Paris reste ferme sur sa volonté de voir disparaître les véhicules diesel de ses rues.

Paris n’est pas la seule ville à s’engager dans cette voie. D’autres agglomérations, comme Lyon, Strasbourg, ou Grenoble, envisagent également d’adopter des mesures similaires pour restreindre l’utilisation du diesel dans leurs centres-villes. La capitale française pourrait ainsi servir de modèle pour d’autres villes européennes cherchant à réduire leur empreinte environnementale et à améliorer la qualité de l’air.

Avec cette mesure, la Mairie de Paris espère non seulement réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi encourager une transition vers des véhicules plus propres, qu’ils soient électriques, hybrides ou fonctionnant au biogaz.

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