Babiry Sacko placé sous contrôle judiciaire dans l’affaire Werenoi

Le décès de Werenoi, rappeur star de la scène française, a laissé derrière lui un vide artistique, mais aussi une tempête judiciaire. Babiry Sacko, son producteur, se retrouve aujourd’hui sous contrôle judiciaire après avoir été accusé de violences sur fond de conflit autour de l’héritage de l’artiste.
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Une plainte explosive venue de Dubaï

L’affaire commence avec une plainte déposée par Fatima, proche du rappeur, installée à Dubaï. Elle affirme avoir été agressée dans un bar à chicha de Montreuil le 21 mai dernier. Selon ses déclarations, Babiry Sacko lui aurait réclamé un million d’euros liés à Werenoi, avant que la situation ne dégénère. Elle parle de violences physiques, de menaces, et même d’une confiscation de passeport.

« Il m’a dit que l’argent appartenait à Werenoi. Quand j’ai refusé, ils m’ont frappée. J’ai cru que je ne ressortirais pas vivante de ce bar. »

La plaignante appuie ses accusations avec un certificat médical, des photos de ses blessures et un constat d’ITT. L’enquête s’est accélérée suite à ces éléments.

Le producteur entendu et renvoyé devant le tribunal

Babiry Sacko, alias « Babs », a été placé en garde à vue pendant 48 heures dans les locaux de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis. À l’issue de cette garde à vue, il a été présenté devant un juge des libertés puis placé sous contrôle judiciaire. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des faits de violences en réunion et provocation à commettre un délit via un moyen de communication.

Le parquet avait d’abord envisagé une mise en détention provisoire, mais a finalement décidé un renvoi direct en correctionnelle. L’enquête reste active, les tensions montent, et les regards sont désormais tournés vers la date du procès fixée au 24 octobre 2025.

La défense de Babiry Sacko

Le producteur nie en bloc les accusations. Selon lui, Fatima n’est ni compagne ni amie proche, mais une agente immobilière chargée par Werenoi de sécuriser des fonds à Dubaï. Il affirme avoir voulu récupérer l’argent pour la famille du rappeur, mais refuse toute violence ou menace. Son avocat déclare :

« Mon client n’a jamais levé la main sur cette femme. Il a simplement tenté de protéger les intérêts des enfants du défunt. »

Une version qui divise. Tandis que certains proches de Werenoi prennent la défense de Babs, d’autres dénoncent une manipulation autour d’un héritage financier estimé à plusieurs millions d’euros.

Cyberharcèlement et pressions en ligne

Fatima a également signalé une seconde série de faits : du cyberharcèlement. Elle affirme avoir reçu une avalanche de messages haineux et de menaces venant du cercle proche de Babiry Sacko, peu après avoir déposé plainte. Elle aurait même été taguée dans des publications accusatrices sur Instagram.

Cette histoire, loin d’être isolée, expose les fractures internes de l’entourage de Werenoi. Le succès fulgurant du rappeur, devenu en deux ans l’un des artistes les plus écoutés de France, a laissé derrière lui une fortune et des tensions énormes. Dans ce contexte, la justice devra démêler vérité, intérêt personnel et mémoire de l’artiste.

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